Facebook veut traquer les fausses news qui circulent sur sa plate-forme. Le réseau social a annoncé dimanche dernier le déploiement progressif d’un outil qui permettra de détecter de fausses informations en Allemagne. Cette initiative fait suite aux déclarations de certains politiciens allemands qui menaçaient d’imposer jusqu’à 500 000 euros d’amendes pour chaque fausse information diffusée. Le processus d'identification des nouvelles erronées s’effectuera grâce à l’aide des utilisateurs du réseau social. Ils n’auront qu’à cliquer sur le coin supérieur droit d'un post pour le signaler inexact.
Toutes les informations trompeuses ou suspectées de l’être seront soumises à une équipe de journalistes extérieurs spécialisés dans la vérification des faits (fact-checking). Facebook recherche des partenaires chargés d’investiguer depuis novembre 2016. Les entreprises avec lesquelles le groupe collabore actuellement ont toutes adhéré au code mis en place par le Réseau international de vérification des faits (IFCN) du Poynter Institute, un centre dédié à la formation des journalistes et basé en Floride. En Allemagne, une coopération a été établie entre Facebook et l’organe de presse Correctiv pour veiller à l’authentification des informations. La compagnie compte nouer des alliances avec d’autres groupes de médias dans les mois qui viennent. En attendant, le groupe a annoncé le lancement la semaine dernière d’’une campagne visant à attirer des journalistes.
Pas de censure sur les fake news
Lorsqu'un article sera jugé faux ou erroné par l'équipe de journalistes, il sera accompagné d'un message d'avertissement prévenant l’utilisateur que son information est erronée. Ces contenus ne seront toutefois pas censurés ni effacés. Les fausses informations pourront être partagées, mais elles seront identifiées comme ayant fait l'objet d'une vérification et un lien en expliquera également la cause. Facebook a commencé à tester son détecteur de fausses news aux Etat-Unis depuis décembre dernier. Le groupe de Mak Zuckerberg aurait approché début janvier plusieurs grands groupes de presse français pour déployer son détecteur en amont de la campagne présidentielle. Des pourparlers seraient actuellement en cours.