Il y a probablement de bonnes raisons à cela : en dehors des Etats-Unis, les lois de confidentialité sont beaucoup plus strictes, et le site aurait pu se trouver sur le gril assez rapidement.
Cette fonctionnalité n'était pas immédiatement disponible pour tous, et les utilisateurs de Facebook ne pouvaient pas se désengager à l'avance afin d'éviter d'être taggés en cas de photos peu flatteuses. Au lieu de cela, ils devaient attendre d'être marqués pour figurer ou pas dans la photo. Le véritable problème n'incombait pas nécessairement à la technologie elle-même, mais plutôt à sa mise en oeuvre.
Une procédure semi-automatique
Facebook utilise la reconnaissance des visages pour inciter les « amis » des membres à les étiqueter, ce qui signifie que les photos ont de grandes chances d'être marquées. En effet, les utilisateurs sont plus enclins à tagger quelqu'un si le réseau social émet une notification et suggère qui est cette personne. Ce marquage n'est pas très différent par rapport à la façon dont les choses se passent habituellement - les amis Facebook peuvent toujours marquer des photos d'autres membres, et ces derniers auront la possibilité de les dé-taguer manuellement. Ce qui fait toutefois la différence, c'est que le processus est maintenant semi-automatique, ce qui constitue un affront aux yeux de certains, comme l'éditeur Sophos : « L'obligation pour Facebook ne devrait pas porter sur le désengagement mais plutôt sur l'engagement de ses utilisateurs à accepter cette fonction de reconnaissance des visages », regrette Graham Cluley, consultant pour le compte de l'éditeur d'antivirus. Pour lui, c'est comme si Facebook portait atteinte à la vie privée de ses membres en utilisant la ruse. Il considère également que ce n'est pas au réseau social de faire le choix.
De son côté, un autre géant du Net, à savoir Google semble ne porter aucun intérêt pour la reconnaissance faciale. Lors du colloque D9 de All Things D, le patron de Google Eric Schmidt avait révélé que Google avait travaillé à l'intégration de la reconnaissance faciale avant d'y renoncer en raison du risque élevé d'abus potentiels.
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