En février dernier, le fonds d’investissement KKR mettait 4 Md$ pour racheter la division end user computing de VMware à Broadcom. Rebaptisée Omnissa, cette entité comprend notamment les offres de virtualisation de poste de travail comme Horizon ou Workspace ONE. A l’époque, Gartner avait publié une première note pour se préparer à cette cession. Le cabinet vient d’en émettre une seconde beaucoup plus critique.

Le document intitulé « The Future of VMware’s EUC Products », vu par nos confrères de The Register, recommande aux clients des offres Omnissa de procéder à une évaluation des risques et de créer des plans d’urgence. Pourquoi ? Le cabinet d'études ne croit pas aux perspectives de la société. La feuille de route présentée par KKR en termes de R&D et de partenariats inquiètent. Les analystes soulignent par exemple que le fonds est aussi propriétaire d’Alludo, proposant l’outil de VDI Parallels. Pour l’instant aucune synergie n’a été dévoilée entre les deux sociétés.

Une roadmap pas assez détaillée et trop de dépendance à Broadcom

Sur la partie innovation, la volonté de créer des espaces de travail autonomes à base d’IA ne séduit pas plus les consultants. Ils soulignent le manque de détails dans la feuille de route et invitent les responsables IT des entreprises à faire pression pour obtenir plus d’informations. Autre interrogation, les licences et surtout le coût de celles-ci. Gartner conseille aux clients d’anticiper une augmentation des prix et une modification des niveaux de rabais.

Toujours dans les licences, la dépendance avec Broadcom est pointée du doigt. Aujourd’hui, Omnissa est autorisé à revendre une licence combinée pour vSphere, vSAN et vCenter de VMware, qui sont vendus maintenant par le fournisseur de manière packagée via VCF. Une fleur à condition que ces licences soient utilisées via les bureaux virtuels et les applications Horizon. Gartner s’interroge sur la pérennité d’un tel accord suspendue au bon vouloir de Broadcom. L’option de migration vers des solutions alternatives est donc mis sur la table, tout en avertissant que l’exercice peut s’avérer compliqué et coûteux.