En menant une étude réalisée auprès d'une centaine de responsables RH, le cabinet Markess International a tenté d'identifier les enjeux de cette fonction pour l'année 2012 et les leviers d'optimisation offerts par les technologies de l'information. Les résultats montrent que plus d'un responsable RH sur deux souhaite automatiser les processus de gestion des ressources humaines, comme la paie, la formation, ou la gestion des temps. 51% des sondés envisagent également de mettre en oeuvre des pratiques RH communes au sein de leur entreprise ou de leur groupe. Cependant, les réponses varient selon la taille des organisations et leur secteur d'activité. Ainsi dans les grands comptes (plus de 5 000 salariés), les décideurs RH souhaitent assurer une meilleure prise en compte des risques psycho sociaux (37%), attirer de nouveaux collaborateurs (34%, et améliorer leur politique de mobilité interne (33%).
De leur côté, les 110 collaborateurs et cadres managers, également interrogés dans le cadre de cette enquête, expriment des besoins forts vis‐à ‐vis de la fonction RH qui pourraient être traités via une gestion des ressources plus optimale. En effet, pour plus de la moitié d'entre eux, les attentes portent sur l'accompagnement des RH à leur carrière et sur le développement de leur mobilité interne. 63% citent l'accès à des formations adaptées à leurs propres besoins, Il sont 56% à penser que la mise en place d'outils innovants faciliterait l'accès à distance à des informations et applications clés pour leurs missions (le plus souvent à partir de smartphones ou de tablettes numériques). Enfin, un cadre sur deux souhaiterait pouvoir utiliser des logiciels collaboratifs et de communication comme les réseaux sociaux d'entreprise, la messagerie instantanée, ou la vidéo-conférence.
Vers un repositionnement des RH
« Ces thématiques sont éloignées des aspects purement administratifs des missions de la fonction RH », note Hélène Mouiche,responsable de l'expertise RH chez Markess International, « C'est pourtant encore bien l'image qu'ont les collaborateurs et cadres managers de cette dernière. Elle doit donc se repositionner pour gagner en valeur. »
Toutefois, 57% des responsables RH mentionnent spontanément devoir mener des missions ayant trait à la gestion des talents internes (gestion des compétences clés, identification des talents, motivation et fidélisation des collaborateurs, mobilité interne, gestion des carrières et des plans de succession, formation, gestion des rémunérations, etc.).
La dématérialisation de processus et documents RH (dont le bulletin de paie) est considérée comme l'un des projets innovants déjà engagé  par 63% d'entre eux. Mais la mise à disposition de terminaux mobiles n'est envisagé prioritairement que par 12% des équipes RH. Quant aux réseaux sociaux, ils ne sont considérés comme des projets importants que pour 26% d'entre elles.
Pourtant, les réseaux sociaux, les applications pour smartphones et tablettes numériques et la messagerie instantanée sont aux premiers rangs des solutions concernées par le phénomène du BYOA (Bring Your Own App). « Les entreprises mais aussi les directions RH doivent prendre en compte ces pratiques croissantes et innover en tirant parti de ce que permettent ces technologies et les usages associés », fait remarquer Hélène Mouiche. Cela permettra de facilitea l'accès aux applications RH depuis des terminaux mobiles que ce soit pour gérer son temps, ses congés et absence, valider des demandes internes, se former en ligne,ou échanger à distance avec ses équipes, considère t-elle. Cependant, alors que de plus en plus de collaborateurs et cadres managers les utilisent et en tirent parti au quotidien, seuls 20% des décideurs RH voient dans ces réseaux sociaux d'entreprise des projets innovants à mener d'ici 2014 et des sources de performance.
Etude Markess : Réseaux sociaux et mobilité pas encore au coeur des RH
L'automatisation des processus de gestion et l'harmonisation des pratiques RH sont les deux défis majeurs auxquels les responsables des ressources humaines interrogés par Markess indiquent être confrontés. Mais les attentes des collaborateurs semblent être tout autres, notamment sur la mobilité et les réseaux sociaux.