Etude : L'accessibilité du web est à revoir
Une étude réalisée par l'institut britannique Nomensa s'est penché sur l'accessibilité des sites Internet. Le rapport, commandé par les Nations Unies, a été réalisé sur les sites leaders dans cinq différents secteurs (sites de voyages, financiers, d'informations, institutionnels ou commerciaux) et dans vingt pays, de l'Argentine au Japon, en passant par l'Europe : il a révélé que seuls 3% des sites testés étaient véritablement accessibles aux personnes handicapées.
Parmi les problèmes rencontrés en matière d'accessibilité, 93% des sites étudiés ne proposent pas de transcription textuelle pour remplacer ou expliquer le contenu graphique. 73% utilisent JavaScript qui ne permet pas l'utilisation d'un logiciel permettant de traduire le texte en langage parlé, et privent ainsi les personnes aveugles et malvoyantes d'un accès à leur site. L'usage de couleurs peu contrastées rend également la navigation sur Internet difficile pour les personnes atteintes de déficiences visuelles. Enfin, 87% utilisent des fenêtres pop-up qui apparaissent sans que l'internaute soit prévenu, ce qui peut provoquer une désorientation.
Sur 100 sites testés, seuls trois d'entre eux répondent aux standards minimum d'accessibilité : le site de la chancellerie allemande, le site du gouvernement espagnol et le site du premier ministre britannique.
A noter que la France ne fait pas partie des "vainqueurs" de l'étude en matière d'accessibilité. Pourtant, la loi du 11 février 2005 pour l'égalité des chances précise que tous les services de communication en ligne des services de l'Etat, des collectivités territoriales et des établissements publics qui en dépendent devront être accessibles aux personnes handicapées.
L'étude de Nomensa est la première étude globale portant sur l'accessibilité des sites web dans le monde...
Consulter l'étude sur le site de Nomensa (en anglais)