Le monde est plein de logiciels mal conçus qui exposent les entreprises à beaucoup de risque, selon une analyse réalisée sur 745 applications. Ces problèmes sont issus de la programmation qui ne se conforme pas aux bonnes pratiques de codage et d'architecture. Cette pratique est aussi appelée « dette technique ». Un code de mauvaise qualité, fruit d'un manque d'investissement ou d'une faible compétence, peut-être le responsable d'un arrêt du SI, d'une faille de sécurité, d'une performance médiocre ou d'une corruption des données. La réparation de chaque ligne de code a un coût, ou une « dette technique » qui s'accumule. Le meilleur exemple de cette « dette technique » est le fameux bug de l'an 2000. De nombreuses applications étaient prêtes à représenter le millénaire en 00, mais en l'interprétant comme étant 1900. Les entreprises ont dépensé des sommes astronomiques pour mettre à jour leurs applications.
Cast Software, éditeur d'outils testant la qualité des logiciels en matière de codage et d'architecture, a analysé les 745 applications (issues de 160 entreprises de 12 secteurs industriels) qui combinent 365 millions de lignes de code. L'analyse a recensé1800 types d'erreurs de développement dans les applications écrites en Java EE, Cobol,. Net, C, C + + et d'autres langages de programmation.
Java coûte plus cher à réparer que Cobol
Cast a compté le nombre d'erreurs et a évalué la dette technique moyenne à 3,61 $ pour réparer chaque ligne de code. Ce chiffre est basé sur ce qu'il en coûterait pour réparer chaque erreur à hauteur de 75 $ de l'heure. En regardant les différents langages de programmation, Java EE est le plus onéreux à 5,42 $ par ligne de code, tandis qu'une erreur sur Cobol ne coûte que 1,26 $. Bill Curtis, ingénieur en chef chez Cast, estime que « Cobol est mieux fait parce que le code est plus âgé. Les programmeurs « se sont battus dessus depuis 30 ans » et ont réussi à corriger les erreurs les plus critiques ». En ce qui concerne Java, Bill Curtis, explique qu'il ne peut que spéculer sur les problèmes, mais déclare qu '«il y a beaucoup de gens qui font du Java aujourd'hui et qu'ils n'ont pas vraiment de solide formation en informatique. »
L'étude menée par Cast intéresse beaucoup d'entreprises et d'université qui se penchent avec intérêt sur ce concept de dette technique. Ainsi, le cabinet Gartner a renchérit sur ce sujet en parlant de « dette IT » et en estimant le coût de cette maintenance a posteriori à 500 milliards de dollars en 2010. Elle devrait même atteindre 1000 milliards de dollars dans quelques années.
Erreurs de programmation : Java coûte plus cher que Cobol
Cast Software a réalisé une étude sur le coût des erreurs de programmation. Le langage Java serait plus onéreux à corriger que le Cobol.