L’intégration de l’IA et ses conséquences sur le monde du travail a fait l’objet d’un des volets d’une enquête menée par ADP Research auprès de 34 612 actifs dans 18 pays, dont 1 929 en France. Selon les résultats, le sentiment positif face à cette technologie est partagé par un quart des salariés tous pays confondus. 25% estiment que l’IA les aidera dans certaines tâches, et 19 % qu’elle leur fera gagner du temps au quotidien. Au total, 43 % des employés considèrent que l’introduction de ces plateformes leur sera bénéfique dans l’exercice de leurs fonctions, notamment avec un gain de temps pour certaines tâches. Parallèlement, ils sont presque autant (42 %) à penser qu'elles remplaceront tout ou partie de leurs fonctions actuelles.
A contrario, en Europe, 18% des salariés pensent que l’IA n’aura pas d’impact sur leur travail dans les deux ou trois prochaines années, un chiffre qui dépasse plus du double la moyenne mondiale (8 %). La Pologne (22 %), les Pays-Bas (20 %), l’Allemagne (19 %), le Royaume-Uni (18 %) et l’Italie (18 %) comptent le plus grand nombre d’actifs à partager cette opinion, En France, ils sont 16 % a exprimer ce point de vue.
Perception de l'IA au travail en Europe et à l'international. (Source: ADP Research « People at Work 2024 : l’étude Workforce View »)
Des salariés confiants sur leurs connaissances
Dans tous les cas, 19% ont des inquiétudes sur la sécurité de leur emploi. Ceux qui pensent que la technologie facilitera leur travail, en leur faisant gagner du temps chaque jour, sont les moins inquiets pour leur job (17 %). De leur côté, les employés qui n'en savent pas assez sur l'IA pour se faire une idée se montrent légèrement plus craintifs (18 %). L’étude d’ADP indique aussi que face à à ces outils les actifs sont plutôt confiants en leurs compétences. En effet, parmi les répondants qui s'attendent à bénéficier régulièrement de l'aide de l'IA, une part importante (70 %) est convaincue de disposer des connaissances nécessaires pour faire évoluer leur carrière au cours des trois prochaines années.
Conséquences de l'IA sur le marché du travail d'ici les prochaines années. (Source: ADP Research « People at Work 2024 : l’étude Workforce View »)
Des attentes sur l'accompagnement de carrière
Ceux qui craignent le plus ces outils expriment le moins de certitudes en leurs compétences : 45 % des répondants considèrent avoir le niveau nécessaire pour s’adapter aux solutions d’automatisation. Pourtant, il se sont que 47% à estimer que leur employeur investit suffisamment dans les expertises dont ils auront besoin pour progresser avec l’IA. De plus, un salarié sur deux juge également nécessaire de posséder des connaissances technologiques qui ne sont pas encore utilisées dans leur fonction. Ces constats montrent que, malgré une certaine confiance dans leurs expertises actuelles, de nombreux salariés perçoivent un manque d’investissement de la part de leurs employeurs dans le développement de leur carrière, surtout face aux évolutions technologiques.