Entre 3,9% et 5,9% de chômeurs dans l'informatique, selon la Dares
Pour la première fois depuis novembre 2004, le nombre des informaticiens au chômage a progressé par rapport au mois précédent, comme le signale le Munci. L'association professionnelle et syndicale d'informaticiens s'est appuyée sur les tableaux mensuels nationaux publiés par la Dares (Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques, Ministère du Travail) pour dresser son analyse. En effet, en consultant l'onglet StocksFluxRome (sources Stmt, Dares, Anpe), on s'aperçoit qu'il existait bien 19 508 demandeurs d'emplois supplémentaires en informatique (cat.1) en septembre 2008 et environ 29 300 (toutes catégories), soit un taux de chômage compris entre 3,9% et 5,9%. Une proportion plus élevée qu'en juin 2008 notamment, où 17 476 demandes avaient été comptabilisées dans l'informatique.
Selon une estimation médiane obtenue après cumul des catégories 1, 4 et 6, le Munci arrive à un total de 24 400 demandeurs d'emplois en informatique, soit un taux de chômage moyen d'environ 4,9%. Le Munci note que si le chômage des informaticiens diminue depuis deux ans, il le fait dans des proportions de plus en plus faibles : moins 8 367 demandeurs d'emplois en 2006, moins 5476 demandeurs en 2007, et moins 2 646 au 1er semestre 2008.
Un chomage sous-estimé selon le Munci, surestimé selon Syntec Informatique
[[page]]Ces demandes d'emploi concernent des contrats à durée indéterminée et à plein temps déposées par des personnes immédiatement disponibles et n'ayant pas exercé d'activité de plus de 78 heures au cours du mois précédent. Néanmoins, le Munci considère que ces données ne concernent pas la totalité des informaticiens, notamment les stagiaires de la formation professionnelle et ceux qui occupent provisoirement un travail à temps partiel. Ce qui laisse présager une sous-évaluation du nombre réel de demandeurs d'emplois dans le secteur.
Au contraire, le Syntec Informatique de son côté, estime que le taux de chômage des informaticiens se situe à un niveau beaucoup moins élevé : le syndicat des patrons a en effet évoqué un taux de 1,7% à l'occasion de sa conférence semestrielle bilan et perspectives.