« Nous pensons clairement que Sparc sera le meilleur processeur pour faire tourner les logiciels d'Oracle. Si bien que nous serions stupides de ne pas faire évoluer Oracle Enterprise Linux en ce sens. Nous en sommes encore loin, mais cela va certainement finir par arriver » a-t-il déclaré.
Le PDG d'Oracle a même évoqué un délai « T4, T5 », se référant aux deux prochaines versions du processeur Sparc de Sun. La version T3 a été livrée en septembre dernier et la T4 n'est pas prévue avant un an environ. Les clients qui s'équipent aujourd'hui en serveurs x86 d'Oracle peuvent faire tourner à la fois Solaris et Oracle Enterprise Linux sur leurs machines. Mais Solaris est le seul OS supporté par les systèmes Sparc d'Oracle. « Certains clients ont fait tourner Linux sur Sparc, mais cela concerne surtout le marché de l'informatique de haute performance, mais cet environnement n'est pas pris en charge, » a déclaré Jean Bozman, analyste chez IDC. Cela met Oracle en difficulté par rapport à IBM et HP, dont les clients peuvent faire tourner à la fois Unix et Linux sur leurs serveurs haut de gamme. « HP et IBM sont capables d'offrir à leurs clients Linux et un Unix propriétaire sur le même matériel. Cela donne des possibilités supplémentaires à ceux qui travaillent dans des environnements virtuels,» a déclaré Nathan Brookwood, analyste chez Insight64. Les clients d'IBM par exemple peuvent s'équiper d'un simple système Power7 et y faire tourner Linux, AIX et le logiciel Système d'IBM sous un hyperviseur commun. « Dans le domaine des datacenters virtualisés, la possibilité d'exécuter les principaux systèmes d'exploitation et leurs environnements sur sa plate-forme matérielle principale offre aux utilisateurs un peu plus de flexibilité, » a déclaré Nathan Brookwood.
Une flexibilité et un support spécifique
Avant l'acquisition de Sun Linux était l'OS de prédilection d'Oracle. Aujourd'hui Larry Ellison désigne Solaris « comme le premier système d'exploitation de la planète. » Mais il sait que certains clients veulent avoir le choix et il voudrait bien que ce choix se fasse parmi les produits d'Oracle. « Nous voulons que les clients se pose uniquement la question de savoir s'ils choisissent Sparc ou x86, et s'ils doivent faire tourner Solaris ou Linux, et c'est tout, » a déclaré le PDG d'Oracle. « Nous ne voulons pas qu'ils se demandent s'ils doivent passer de Sparc à Power ou de Solaris à Aix. Nous voulons leur donner le choix au sein de notre propre famille de produits. »
Larry Ellison a également annoncé une nouvelle catégorie de support, appelé Gold Standard Services, pour les clients prêts à faire tourner leurs systèmes Oracle sur une configuration suggérée par l'éditeur. « Pour les configurations Gold, la société testera chaque mise à jour logicielle et correctif important dans ses laboratoires, » a déclaré le dirigeant. « Cela devrait permettre de garantir des niveaux plus élevés de disponibilité pour ces clients, » a-t-il ajouté. Les premières « configurations Gold » seront réservées aux grands systèmes intégrés qu'Oracle a récemment annoncé : l'Exadata Database Machine, l'Exalogic Elastic Cloud et le Supercluster Sparc. Elles devraient également inclure des produits partenaires. « Nous allons demander à IBM, Dell et Cisco de se joindre à nous pour créer ces configurations Gold Standard,» a indiqué Larry Ellison. Ce dernier n'a donné aucune information de tarifs et Oracle n'a fourni pour l'instant aucun détail supplémentaire à ce sujet.
Enterprise Linux d'Oracle porté sur la puce serveur Sparc
Oracle va porter la distribution de sa version Enterprise Linux sur sa puce pour serveurs Sparc de Sun. Cette décision devrait aider Oracle à mieux concurrencer IBM et Hewlett-Packard sur le marché du serveur haut de gamme. C'est Larry Ellison, le PDG d'Oracle, qui a fait cette révélation jeudi dernier en répondant à une question relative à la stratégie d'Oracle pour Linux à l'occasion du lancement des systèmes Sparc.