La version 9.3 de PostgreSQL, qui vient d'être annoncée par le PostgreSQL Global Development Group, étend les capacités du SGBDR Open Source à interopérer avec les autres bases de données et avec les systèmes de stockage. Les « Foreign Data Wrappers » (FDW), ces gestionnaires de données externes disponibles depuis la version 9.1, permettaient déjà de lire, depuis PostgreSQL, des informations gérées dans d'autres moteurs de stockage de données, relationnels ou non (NoSQL, LDAP, CSV). Ils peuvent maintenant être programmés pour écrire dans ces bases externes. Les échanges bidirectionnels deviennent ainsi possibles entre plusieurs systèmes, ce qui permettra aux développeurs d'écrire des applications combinant plusieurs sources, et en particulier des bases NoSQL. L'équipe qui conçoit le SGBDR a également mis au point un pilote pour fédérer deux bases PostgreSQL en lecture/écriture.
Parmi les autres nouveautés de la 9.3, le support des opérateurs JSON a été étendu ce qui permettra de créer des applications JavaScript pouvant interagir avec la base sans modifier le format des données. La nouvelle version permet aussi de créer des processus d'arrière-plan (« background workers ») pour automatiser certaines tâches associées à PostgreSQL. Par exemple, le processus Mongres déjà disponible, accepte les requêtes de la base NoSQL MongoDB et les interprète avant de les transmettre à PostgreSQL. D'autres fonctionnalités viennent renforcer la fiabilité de la base (sommes de contrôles sur les pages de données pour aider à détecter un disque ou un composant défectueux qui corrompt les données, bascule en moins d'une seconde entre maître et replicat, resynchronisation par streaming simple).
Paralléliser la sauvegarde des bases volumineuses
L'une des ambitions des promoteurs de PostgreSQL est de se poser en concurrent d'Oracle. Des outils comme Ora2Pg permettent ainsi de migrer des bases Oracle vers le moteur Open Source. Sur ce terrain, la version 9.3 comporte d'autres nouveautés comme les vues matérialisées et l'indexation par expression régulière, met en avant Jean-Paul Argudo, le fondateur du site Postgresql.fr et directeur de la société Dalibo, spécialiste de la base Open Source. D'autres fonctionnalités viendront faciliter le travail des développeurs comme les « Lateral joins » et la possibilité de paralléliser la fonction de sauvegarde pg_dump pour accélérer le backup des bases volumineuses.
Parmi les entreprises recourant déjà à la base dans le monde figurent notamment Sony et BASF. Microsoft l'utilise également, pour stocker les communications Skype, ainsi qu'Instagram (racheté par Facebook il y a un an).
En version 9.3, PostgreSQL peut fédérer différentes bases
Le SGBDR Open Source PostgreSQL, qui se pose en concurrent d'Oracle, peut maintenant interopérer avec d'autres moteurs de stockage de données, y compris NoSQL.Â