En direct de Las Vegas - A l’occasion de son événement annuel EMCWorld 2015 à Las Vegas (du 4 au 7 mai), le fournisseur qui fait partie de la vieille garde avec HP, IBM ou HDS doit faire face au vent du changement avec la montée en puissance des plates-formes flash et des systèmes hyperconvergés. Acquise en 2013, la plate-forme XtremIO a permis à EMC de rattraper les purs players flash du marché (Pure Storage, Violin Memory…) mais il restait à peaufiner l’intégration des solutions aux autres produits du fournisseur.
L’arrivée de la mise à jour XtremIO 4.0 (gratuite pour les clients bénéficiant du support) permet d’étendre les capacités à la demande grâce à la création de clusters et d’améliorer la protection des données avec l’outil de réplication RecoverPoint. Grâce à une amélioration de l’algorithme de traitement des données, ce dernier arrive à suivre la vitesse de la plate-forme full-flash. L’outil de réplication livré avec XtremIO 4.0 peut créer une réplique toutes les 60 secondes si besoin, selon EMC. La réplication entre deux environnements XtremIO sur un réseau très haut débit est également de la partie. RecoverPoint peut aussi répliquer une partie des données stockées sur une baie XtremIO vers d’autres plates-formes de sauvegarde, mais à une cadence moins élevée, a déclaré Josh Goldstein, vice-président marketing et produit pour XtremIO.
Création de copie pour les tests et dév
Une autre amélioration attendue dans XtremIO 4.0 va permettre aux entreprises de créer plus facilement des copies supplémentaires de leurs données pour des tâches comme les tests et le développement. Cette capacité de gestion des données dupliquées permet jusqu'à 256 copies d'un ensemble de données. Et plutôt que de copier les données depuis le stockage primaire, l’outil déduplique les données et crée des pointeurs dans les métadonnées. Des copies peuvent ainsi être faites en utilisant les pointeurs, un processus plus efficace, selon M. Goldstein.
Si cette mise à jour bénéficie à tous les produits XtremIO, elle est bien sûr l’occasion de lancer des baies de stockage flash X-Brick – la brique matérielle de base du fournisseur - dotées de contrôleurs plus performants. Les clients seront en mesure de commander ce produit à la fin du mois de juin et, comme à son habitude, EMC n'a pas livré de prix publics pour ses derniers produits.
De 6 à 8 baies X-Brick
Un système XtremIO démarre avec un X-Brick, qui se compose de SSD et d’une paire de contrôleurs x86 pour la redondance. Toute la valeur ajoutée provient ensuite du logiciel. Les utilisateurs peuvent augmenter la capacité de leurs systèmes en regroupant ensemble des X-Brick. Le logiciel actuel permet de combiner jusqu’à six X-Bric, XtremIO 4.0 va permettre de passer à huit. Plus de systèmes de stockage signifie plus de données embarquées avec une capacité de 40 To par baie pour les dernières X-Brick ce qui permet de passer de 120 à 320 To (8 x 40 To) en grappe.
Comme toutes les plates-formes de stockage flash du marché, XtremIO pousse très rapidement les données vers des applications et change radicalement les temps de traitement par rapport aux systèmes plus lents mais plus économiques à base de disques durs. Depuis 5 ans la cohabitation s’organise avec des plates-formes flash pour le VDI, la virtualisation de bases de données ou le traitement analytique et des disques durs pour les données plus froides et la sauvegarde. Mais EMC indique aujourd’hui qu'il est désormais envisageable de concevoir des datacenters full flash, afin de permettre aux entreprises d’accélérer l’accès aux données pour toutes leurs applications. La société revendique plus de 1 400 clients XtremIO, dont plus de 40% des sociétés du Fortune 100.
Numéro 1 en valeur sur le full-flash
Le rachat d’XtremIO, il y a moins de trois ans semble avoir été un succès pour EMC qui a réussit à percer sur le marché du stockage flash. Selon la société d’étude IDC, le constructeur de Boston a dominé le marché de la flash – en terme de revenus – au premier semestre 2014 (les derniers chiffres publiés. Toutefois, selon Eric Burgener d’IDC, sur la même période IBM a vendu plus de capacités flash, ce qui fait d’EMC un bon deuxième si l’on considère uniquement le volume. Christian Hiller, PDG d’EMC France nous a toutefois indiqué que les derniers chiffres étaient encore meilleurs. L'autre brique flash d'EMC, la start-up DSSD dont le rachat avait été annoncé lors de l'EMCWorld 2014, reste encore très discrète cette année. On sait juste qu'une version bêta de cette plate-forme flash très performante est proposée en test chez des clients pour des besoins spécifiques comme SAP HANA.