Annoncé par beaucoup comme l’Alpha et l’Omega de la presse 4.0, Facebook suscite à la fois l’admiration et la répulsion dans les rédactions. Si certains journalistes ne fréquentent qu’épisodiquement le réseau inondé de fake news - pardon, de faits alternatifs - d’autres ont monté des médias 100% numériques sur la plateforme de Mark Zuckerberg, avec des audiences flatteuses mais une hiérarchisation de l’information un peu curieuse. Mais Facebook, qui contrôlait jusqu’à présent le fil d’actualités automatique des utilisateurs de sa plateforme - sauf en cas de reprise en mains par l'utilisateur du contrôle du flux dans les préférences - a décidé de bouleverser son algorithme. Dorénavant, les équipes du réseau social entendent privilégier les publications des proches - les vrais amis et la famille - sur la page d’accueil.
Depuis un an, la plateforme a pourtant lancé des initiatives pour attirer les journalistes et les médias traditionnels. On peut en citer trois : le développement de fonctionnalités pour aider les rédacteurs à mieux utiliser sa plateforme pour publier et promouvoir leurs articles et leurs activités. Deuxièmement, Facebook travaille sur des outils pour aider les journalistes à utiliser le réseau social pour leurs reportages, et pousse la formation pour les inciter à davantage utiliser le réseau social. Enfin, l'entreprise s'efforce de freiner la diffusion de fausses informations et tente de remonter les articles dignes de confiance.
Le changement initié par Facebook devrait toutefois permettre aux utilisateurs de reprendre le contrôle sur leurs pages et leur fil d’actualités. Comme avec les amis proches, il sera bientôt possible d’attribuer une petite étoile aux pages de news qu’on désire mettre automatiquement en avant. Après, on trouve ces mêmes informations sur les sites des principaux journaux sans s’encombrer de la lourdeur graphique de Facebook et en limitant au minimum la captation d’informations personnelles.