Par un communiqué, EDF a annoncé le déploiement progressif dans ses centrales nucléaires d'un réseau mobile haut débit dans le cadre d'un projet baptisé Connect. Testé jusqu'à présent sur la centrale du Blayais, sur l'estuaire de la Gironde, le service va être progressivement déployé au fil de l'année 2021 sur l'ensemble des sites. Selon EDF, il s'agira du plus vaste réseau 4G privé déployé en France. Outre le réseau, le projet comprend également le déploiement de terminaux sécurisés dédiés. L'objectif est de faciliter le travail quotidien des équipes opérationnelles, notamment en contribuant à améliorer la performance des activités de maintenance, d'exploitation et de logistique. Salariés et prestataires pourront ainsi accéder aux ressources numériques nécessaires à leurs tâches dans un environnement sécurisé de bout-en-bout.
Les infrastructures réseaux sont fournies par Ericsson : EDF a été satisfait par sa capacité à garantir connectivité, résilience et sécurité performantes sur un réseau privé. De plus, le choix technique opéré permet une évolutivité aisé vers la 5G qui devrait avoir lieu à terme. Thales, pour sa part, fournit les services de communications sécuritaires et garantit l'intégration globale du système.
Le WiFi souvent préféré comme alternative
Dans des cas similaires, de nombreuses entreprises optent pour un déploiement plus simple : celui d'un réseau WiFi (par exemple le groupe Barrière ou même l'armée). « Le WiFi ne permet pas une couverture totale en pleine mobilité », objecte Bruno Suty, directeur des systèmes d'information et du numérique à la direction production nucléaire et thermique d'EDF. Par ailleurs, comme l'entreprise maîtrise son parc de terminaux, dédiés pour raison de sécurité, le faible nombre de terminaux actuellement déployés dans la population et compatibles 5G n'aurait pas dû être un obstacle au déploiement direct de cette technologie. De fait, Bruno Suty précise que le problème est ailleurs : « la 5G n'est pas disponible en réseau privé à ce stade, elle n'est notamment pas mûre au niveau de la cybersécurité. Par ailleurs, nos cas d'usage prévus pour les cinq ans à venir ne la nécessitent pas. Cependant, notre 4G est évolutive 5G, ce qui nous permettra le cas échéant de nous adapter. »