Amazon Web Services a lancé hier, sous le nom de DynamoDB, un service de base de données NoSQL qui procure à ses utilisateurs une performance prévisible sur des capacités évoluant de façon transparente. Ce service, en version bêta, conviendra aux acteurs du web qui récupèrent, stockent et traitent un volume croissant de données. L'hébergeur explique qu'avant la mise à disposition d'une base évolutive de ce type, les utilisateurs d'AWS pouvaient passer beaucoup de temps à préparer leurs bases  pour qu'elles tiennent le choc dans les périodes d'intense utilisation. En effet, les SGBD traditionnels ne sont pas conçus pour se dimensionner aussi rapidement.
« L'ajustement et la gestion des bases de données a toujours été le talon d'Achille des applications web », rappelle Werner Vogels, directeur technique d'AWS. Pour monter en puissance, les entreprises avaient le choix entre acquérir un matériel plus important ou répartir les bases de données entre les serveurs, explique-t-il. « Ces deux approches étaient de plus en plus compliquées et coûteuses », poursuit-il. « De surcroît, il y a une pénurie de profils techniques ayant les compétences spécialisées pour le faire ».
Le service Amazon DynamoDB stocke les données sur des disques SSD et les réplique sur différentes zones de disponibilité du service. Amazon Web Services l'a conçu en s'appuyant sur son expérience de la construction de grandes bases de données non relationnelles pour Amazon.com. Le site de vente en ligne l'utilise en interne sur sa plateforme publicitaire, ainsi que sur Amazon Cloud Drive (son service de stockage de musique en ligne), IMDb (Internet Movie Database, sabase de données sur le cinéma) et pour son offre Kindle. D'autres sociétés, comme Elsevier, SmugMug et Formspring, y ont également recours.
Une architecture redondante et massivement élastique, souligne Ysance
Les tarifs de DynamoDB sont pour l'instant donnés pour l'Amérique du Nord.  Le service démarre avec un niveau d'accès gratuit offrant jusqu'à 100 Mo de stockage et une capacité en lecture/écriture de 5 écritures et 10 lectures par seconde. Les tarifs d'exploitation sont calculés en fonction d'un forfait horaire basé sur le débit réservé, sur la capacité de données stockées et sur le volume de données transféré. Quand un utilisateur crée sa table DynamoDB, il spécifie quelle capacité il veut réserver en lecture/écriture. Si le débit dépasse la capacité réservée, il peut être limité. Néanmoins, la console de gestion fournie par AWS permet facilement de procéder à des modifications, en fonction des changements de trafic anticipés, explique AWS sur son site.
Partenaire d'AWS en France, l'intégrateur Ysance pointe une avancée sur le plan technique. « Amazon DynamoDB offre à la fois une base de données de type Clé/Valeurs très performante, une architecture redondante, massivement élastique et une intégration native avec l'analytique » dans le cadre d'une offre simple et packagée, commente dans un communiqué Olivier Léal, co-directeur de la division Intégration de la société. Il considère aussi qu'AWS crée un nouveau modèle en proposant désormais un niveau de performance fonctionnelle et non plus une capacité de traitement. Avec ce service, c'est AWS qui « dimensionne l'infrastructure en fonction des besoins du client et non l'inverse », souligne Olivier Léal.
DynamoDB, une base de données NoSQL sur Amazon Web Services
AWS se complète d'un service de base de données évolutive. Avec Amazon DynamoDB, c'est l'hébergeur et non plus le client qui dimensionne l'infrastructure en fonction des besoins.