Une majorité de DSI regarde avec attention le DevOps, une approche de développement plus agile et accélérant la livraison des applications. Cette stratégie n'est pas si facile à appliquer et implique un changement important de culture. Elle privilégie une collaboration fine entre les équipes de production et celles de développement, via des solutions d'intégration et de déploiement continu (CI/CD) poussées par des services d'automatisation.
Néanmoins, il y a la théorie citée précédemment et il y la pratique. D'ici 2023, 90% des initiatives DevOps ne répondront pas aux attentes en raison de problèmes culturels, plus qu'à des freins techniques, selon une étude menée par Georges Spafford, directeur de recherche chez Gartner. Ce dernier a partagé avec CIO.com, cinq causes d'échec du DevOps et les conseils de Mik Kersten, fondateur et CEO de Tasktop, une plateforme liant développement et opérationnel.
1 - L'initiative n'est pas alignée sur les résultats commerciaux
Trop de responsables informatiques ne parviennent pas à transmettre la véritable valeur générée par DevOps pour les métiers de l'entreprise. « Essayer d'éblouir les dirigeants avec du charabia technique sur l'agilité et le DevOps ne marche pas », explique Mik Kersten. Il ajoute, « beaucoup d'entreprises ont échoué car les DSI qui ont de l'expérience dans le développement logiciel ne comprennent pas le jargon DevOps et agile ». Un problème de langage qui se répercute dans les discussions entre DSI et les autres directions métiers. Ces dernières préfèrent entendre parler de délai de mise sur le marché, des coûts, de l'impact sur la valeur, les profits, les pertes et les résultats commerciaux. Elles ne se soucient pas des pipelines de CI/CD ou des Canary release.