La Cour de justice de l'Union européenne et Google, c'est un peu comme le chat et la souris : le premier court après le second sans jamais vraiment l'attraper. Alors que l'institution européenne était parvenue en 2014 à faire plier Google en le contraignant à mettre un ligne de formulaire de droit à l'oubli, le géant de la recherche s'était jusqu'à présent toujours débrouillé pour faire le minimum syndical. Voire même moins : en juin dernier la Cour avait ordonné à Google de supprimer les résultats de toutes les versions localisées de son moteur de recherche, de façon à empêcher l’accès à ces contenus quel que soit le pays où est effectué la recherche, ce dernier ne s'était pas exécuté.
Mais la situation a évolué, et la firme de Mountain View a fini par céder à la demande de la Cour de justice, du moins en partie. Ainsi, d'après un proche de Google cité par Reuters, tous les liens pointant sur des résultats de recherche entrant dans le cadre d'une demande de droit à l'oubli n’apparaîtront plus d'ici quelques semaines sur l'ensemble des sites de Google, au niveau mondial. Seul bémol toutefois : toute requête effectuée en dehors d'un pays européen continueront à faire apparaître les liens en question.
D'après les derniers chiffres fournis par Google, le nombre total de demandes en droit à l'oubli reçues est de 385 973 depuis le 29 mai 2014. En tout, 1 361 032 URL ont été examinées suite à ces demandes, dont 42,5% ont été déréférencées. En France, 82 062 demandes ont été effectuées, 272 499 URL examinées dont 48,5% ont été déréférencées.