La ministre du Travail Myriam El Khomri recevra le mardi 2 août en début d'après-midi les représentants syndicaux et la direction de SFR afin de s'assurer « du respect des engagements pris sur l'emploi et les investissements, et de la qualité du dialogue social ». Le gouvernement entend répondre aux inquiétudes des salariés de l’opérateur télécoms qui prévoit de supprimer un tiers de ses effectifs, soit 5 000 emplois, à partir de juillet 2017. Lors du rachat de SFR par Numéricable, en avril 2014, l’acquéreur s’était engagé à maintenir la totalité des emplois pendant trois ans. Mais Patrick Drahi, qui préside aux destinées d’Altice, principal actionnaire du 2e opérateur mobile français, a récemment indiqué à des journalistes que SFR était « en sureffectif » et que les salariés de l’entreprise le savaient. L'opérateur n'avait jamais caché ses intentions de tailler dans les effectifs, passé ce délai.
En décembre 2015, des représentants du personnel de Numericable-SFR s’étaient inquiétés du climat social au sein de l’entreprise adressant une lettre ouverte à trois ministres pour leur demander d’intervenir. Ils évoquaient notamment la réduction des coûts mise en œuvre chez Numéricable-SFR qui entraînait en particulier des retards de paiement des fournisseurs et plaçait les salariés dans une situation « très préoccupante ».