Installé d’office avec Windows 10, mais livré en catimini avec les mises à jour Windows 8.1 et Windows 7 SP1, l’agent Diagnostics Tracking Service (Service de suivi de diagnostic) de Microsoft est censé remonter des données sur les serveurs de l’éditeur. Mais quelles informations au juste c’est la question que se sont posés de nombreux utilisateurs sur de nombreux forums, comme celui du support Dell Virus & Spyware, de MalwareBytes ou encore sur celui de Windows 7 Forums.
Une mise à jour publiée par l’éditeur le 6 mai dernier ne vient guère donner d’informations détaillées sur le fonctionnement de ce qu’on pourrait légitiment appeler un mouchard. On sait juste qu’avec Windows 10, « Microsoft recueille des informations sur vous, vos périphériques, des applications et des réseaux, et votre utilisation de ces périphériques, des applications et des réseaux. Des exemples de données que nous recueillons comprennent votre nom, votre adresse e-mail, les préférences et les centres d’intérêts; l’historique de la navigation e des recherches, les données d'appel de téléphone et SMS; les données de configuration de l'appareil et des capteurs; et l'utilisation de des applications ». Et pour remonter toutes ces données, l’éditeur ne précise pas quel outil est utilisé. Et dans les forums de discussion de Microsoft, on apprend également que cet agent consomme une quantité non négligeable de ressources CPU. A désactiver d’urgence donc. Pour ce faire, il suffit de procéder comme avec tout service Windows en allant dans le gestionnaire de services pour désactiver la ligne Diagnostics Tracking Service.
Apple et Canonical également très curieux
La firme de Redmond n’est pas la seule à utiliser ce type d’agent, Mac OS X et IOS transmettent également des informations à Apple à l’insu des utilisateurs et, ce, depuis plusieurs années. Une pétition avait d’ailleurs été lancée en octobre 2014 pour dénoncer cette pratique. Edward Snowden, par exemple, refuse catégoriquement d’utiliser un iPhone. Avec son outil Dropoutjeep, la NSA est ainsi capable de prendre la main sur le smartphone d’Apple pour récupérer des fichiers, consulter les SMS et la liste de contacts, connaître la géolocalisation du terminal, activer le micro et l'objectif photo/vidéo, accéder à la boîte vocale… Et le monde du libre n’est pas épargné : une API d’Ubuntu transmet certains résultats de recherche à Amazon. La fonction a été fortement critiquée par les utilisateurs et les gardiens de la vie privée. L'éditeur Canonical a promis qu'il retirerait la fonction dans les futures versions d'Unity.