La mise à jour de la plate-forme cloud Open Source OpenStack enrichit le logiciel d'une interface graphique revue et d'un système unifié de gestion des autorisations. Comme l'a déclaré Jonathan Bryce, président de la fondation OpenStack Project Policy Board, l'objectif de cette version était de « rendre OpenStack facile à utiliser et à administrer. » Les développeurs ont aussi continué à apporter des améliorations pour les infrastructures Cloud de grande taille. « Nous ne parlons pas ici d'utiliser OpenStack pour faire tourner un cloud de 100 ou même de 1000 serveurs, mais de dizaines de milliers de serveurs. Même si certaines options ne sont pas encore à cette échelle ». Au total, cette version nommée Diablo comprend plus de 70 fonctionnalités et améliorations.
Parmi les nouvelles fonctions, plusieurs sont adaptées aux infrastructures de très grande taille. Le logiciel présente un planning distribué pour le déploiement de machines virtuelles partout au niveau du système, même si les noeuds sont dispersés dans différents datacenters à travers le monde. Une fonction de synchronisation de conteneur multi-cluster peut être utilisée pour répliquer les données entre différents clusters distants. La gestion des images disques permet désormais aux utilisateurs de rechercher des instances de machines virtuelles spécifiques, une fonctionnalité qui peut s'avérer très pratique pour les fournisseurs de service qui ont un nombre important de clients à gérer.
Un projet développé à l'origine par la NASA
D'abord développé par la NASA dans le cadre de son projet Nebula Cloud Project, OpenStack est un ensemble de logiciels Open Source capable de faire tourner des installations cloud de grande envergure. Rackspace, l'hébergeur qui participe au programme, prévoit aussi de proposer des déploiements OpenStack dans ses propres services. OpenStack est constitué de trois composants : OpenStack Compute, OpenStack Object Storage et OpenStack Image Service. Selon la fondation, à ce jour, la pile logicielle a été téléchargée plus de 50 000 fois. La plateforme de trading latino américaine MercadoLibre, qui sert plus de 58 millions d'utilisateurs, utilise le logiciel. Walt Disney et le CERN (l'Organisation européenne pour la Recherche nucléaire), aussi.
L'interface utilisateur de Diablo, en grande partie développée par Nebula, un fournisseur de service OpenStack, permet aux administrateurs de gérer le provisionning des ressources via un portail. Dans les versions précédentes d'OpenStack, les administrateurs devaient contrôler le logiciel en utilisant des lignes de commande, ou à l'aide de leurs propres programmes par le biais d'une API OpenStack. « Le nouveau tableau de bord avec l'interface graphique est téléchargeable séparément, mais il peut être facilement branché à la pile logicielle, » a expliqué Jonathan Bryce. Essex, la prochaine version d'OpenStack, intègrera directement l'interface graphique dans son programme.
Intégration avec Active Directory
Le logiciel dispose également d'un système de gestion unifié des identités, appelé Keystone OpenStack, lequel peut relier les différents systèmes d'authentification précédemment déployés pour des composants autonomes. « Le système vient remplacer les choix d'authentification existant dans l'architecture OpenStack, » a déclaré le président de l'OpenStack Project Policy Board. « Il offre une signature unique pour tout. » Il peut également s'intégrer à des systèmes d'annuaires externes, comme Microsoft Active Directory ou d'autres systèmes d'authentification basés sur LDAP (Lightweight Directory Access Protocol). Comme OpenStack DashBoard, Keystone est disponible en téléchargement indépendant, et sera intégré dans la prochaine version du logiciel Open Source. Enfin, OpenStack Quantum, une fonctionnalité qui permet aux utilisateurs de configurer des réseaux virtuels au moyen d'une API, est également disponible en téléchargement séparé.