Organigramme de campagne ? « Shadow cabinet » ? Quel que soit le terme retenu, François Hollande a précisé le nom des responsables thématiques qui l'entourent. Pour les sujets qui nous intéressent, on retiendra deux noms, celui de Fleur Pellerin, conseillère référendaire à la Cour des Comptes, chargée du numérique et celui plus connu d'Alain Rousset, le Président de la région Aquitaine, pour l'industrie.
Alain Rousset est par ailleurs président de l'ARF, l'Association des régions de France qui a développé une important réflexion autour du numérique et surtout du financement des investissements régionaux (les Régions étant plus particulièrement chargées du développement économique). Deux noms ne figurent pas dans cet organigramme, ceux de Christian Paul, chargé depuis des années du numérique au PS et celui d'Yves Rome, le Président de l'Avicca, dont les positions sur le très haut débit sont marquantes.
François Hollande a donc sélectionné deux responsables. Le pouvoir actuel a longtemps séparé les deux fonctions ministérielles, avant de les réunir dans un seul ministère celui de l'industrie et de l'économie numérique. Rappelons également que quel que soit le schéma retenu tous les départements ministériels ou presque gardent des responsabilités importantes : la e-education dans le ministère du même nom, les multiples sujets informatiques dans celui de la santé (e-santé et informatisation des hôpitaux), sans oublier la réduction des coûts et la mutualisation (des achats ou des développements) ou les e-usages qui concernent chaque ministère. Quant au sujet, ô combien décisif, des infrastructures haut débit, ou celui plus médiatique de l'Internet, ils remontent au plus haut niveau de la décision publique.