Le cabinet de recrutement Silkhom vient de publier une mise à jour de ses données relatives aux salaires observés sur le marché de l’emploi informatique en France. Faisant suite à l’édition 2019, ce baromètre expose les fourchettes salariales de chaque poste dans une vaste liste de professions IT : développement logiciel, web et mobile, infrastructure, cloud, DevOps, ERP, BI, CRM, logiciel embarqué, électronique, robotique, automatisme et forces de vente. Pour réaliser son analyse, le site a passé en revue les données de plus de 6 000 candidats entre 2019 et 2021. Les rémunérations présentées correspondent au brut annuel fixe (exprimées en milliers d’euros (k€) dans trois zones géographiques, à savoir Paris, les grandes villes (Lyon, Marseille, Toulouse, Nice, Nantes, Montpellier, Strasbourg), puis les régions moins concentrées en habitants. Les résultats ont permis de dresser une liste des technologies et profils les plus recherchés assortie d’une fiche métier. Ils montrent que sous l’influence de la crise sanitaire, les salaires des informaticiens qui se trouvaient influencés positivement dans un marché en tension, se sont quelque peu stabilisés en 2021.
Toutefois, dans ce contexte, certains profils clés tirent leur épingle du jeu, notamment ceux spécialisés dans l’analyse des données et le code. Parmi eux, on retrouve les datascientists. En début de carrière, leur salaire annuel se situe entre 40 000€ et 50 000€ en Ile-de-France et peut dépasser les 80 000€ pour les plus expérimentés. A leurs côtés, les data engineers perçoivent entre 40 000 € au démarrage et jusqu’à 80 000 € annuels avec plus d’expertise. Suivent, les data analysts avec une rémunération un peu plus modeste, soit 38 000 € en début de parcours et jusqu’à 50 000 € pour les profils confirmés.
À l’intersection entre le data analyst et la data engineer, le data scientist figure en tête des professions les mieux payées dans cette catégorie. (Source: Silkhom. Crédit photo: Silkhom)
Les codeurs fullstack JS et mobiles toujours en tête
Sur la période de 2019 à 2021, l’utilisation de langages informatiques pour accompagner la digitalisation des entreprises lors de la pandémie a également profité aux professionnels du code. Encore une fois, ce sont les lead développeurs qui sortent en tête du classement comme étant les mieux payés avec entre 65 000 et 80 000 € pour un Fullstack JS et le même niveau de rétribution pour un lead mobile. Dans ces spécialités, les difficultés de recrutement et le degré d’attractivité sont particulièrement élevés souligne Silkhom dans sa grille des salaires (soit 90% et 80% respectivement). La pénurie de développeurs en France continue donc de faire la part belle à cette profession, notamment sur les plus confirmés qui seront en mesure de mieux monétiser leurs compétences.
Dans le domaine du lead développement, la pénurie de profils confirmés contribue a tirer les salaires vers le haut. (Source: Silkhom. Crédit photo: Silkhom)
Ainsi, on trouve des codeurs dans diverses spécialités aux salaires quasi-équivalents, soit entre 35 et 65 000 € selon l’expertise des candidats pour des profils front-end ou back-end, sur .Net, PHP ou Java/JEE. Avec un bulletin de paye pouvant dépasser les 80 000 €, les ingénieurs Python confirmés figurent au palmarès des professions les mieux valorisées.
Employés pour le développement de logiciels, applications et programmes de tous types, les codeurs Python disposent d'un fort degré d'attractivité. (Source: Silkhom. Crédit photo: Silkhom)
Des perspectives encourageantes pour l'emploi IT
Outre les experts du codage, les sociétés éditrices de logiciels ont globalement vu leur carnet de commandes augmenter, et ont alors recherché de nouveaux profils de niches au même titre qu’un volume important de profils en web, infrastructure et en sécurité de manière générale. En raison de la pandémie, d’autres secteurs, comme l’industrie pharmaceutique et le secteur médical ont connu un dynamisme de leur activité, avec la recherche d’un certain nombre de profils d’ingénieurs et chercheurs. « En ce troisième confinement, la dynamique reste néanmoins très bonne et à la hausse sur le marché de l’emploi informatique, avec un maintien global de tous les types de profils », note Thomas Baverel, directeur et fondateur de Silkhom. Pour lui, les prévisions sont très encourageantes pour la fin de l’été avec des sociétés qui ont besoin de voir le bout du tunnel et se tiennent prêtes à lancer de projets, avec en ligne de mire la rétention et l’acquisition de professionnels IT.