Le directeur du groupe LDLC, Olivier de La Clergerie, se veut confiant sur l'activité de l'entreprise à la publication des résultats pour le premier semestre de son année fiscale 2020. L'an passé avait été difficile pour le revendeur multicanal avec 4,3 M€ de pertes d'exploitation. « Le groupe anticipe une progression significative de l'excédent brut d'exploitation dès le 1er semestre 2019-2020, ainsi qu'un retour rapide à un rythme de croissance et un niveau de rentabilité en ligne avec ses performances historiques », assure le directeur de LDLC dans un communiqué. Et de mettre en valeur la croissance à deux chiffres de l'activité des boutiques du groupe (+18% à 31,4 M€) et une augmentation de 4% en organique des activités BtoB et BtoC qui se veut rassurante.
Oui mais voilà, le chiffre d'affaires global de l'entreprise est lui en baisse. 222 M€ ont été générés au premier semestre par LDLC, en baisse de 5,4% comparé à l'an passé. Les revenus ont davantage chuté au deuxième trimestre (118,3 M€, -5,7%). Le groupe l'explique d'une part par l'arrêt des activités de Maginéa au 4ème trimestre 2018-2019, qui représentaient 1,6M€ de chiffre d'affaires au 1er semestre 2018-2019 et 2,2M€ sur l'ensemble du dernier exercice.
Repositionnement stratégique et réduction des coûts
D'autre part, Materiel.net a subi un « repositionnement stratégique, récemment opéré, [qui] pèse encore sur la performance de l'activité » de LDLC sur le semestre. Le chiffre d'affaires du site de vente de matériel informatique a, en effet, dégringolé de 18,7 M€ pour atteindre 39M€ sur les premiers six mois de l'année 2020 de LDLC. Le site a fait l'objet d'une forte évolution de son mix produits, visant à réduire la mise en avant des produits faiblement contributifs en termes de marge brute. Dès lors, la croissance de 4% de l'activité BtoC (103,9 M€) sur le semestre ne prend pas en compte l'activité de Materiel.net, d'après le rapport financier de LDLC.
Récemment, le groupe a finalisé la cession de son siège de Limonest et de son entrepôt de Nantes. Les deux transactions combinées ont engendré une réduction de l'endettement financier net du Groupe LDLC de 41M€, avant impact fiscal de ces opérations. Au vu des bons résultats de sa présence BtoC, « plus porteuse » et de cette politique de réduction des coûts, LDLC espère un retour « à un niveau de rentabilité plus conforme avec ses performances historiques. »