Les revenus du marché des services IT et des services informatiques métiers vont enregistrer une hausse de 5,6% (à taux de change constant) dans le monde en 2022 et de 4 à 5% par an dans les années suivantes. Ces projections d'IDC s'avèrent supérieures de 1,6% à celles qu'avait émises le cabinet d'études en octobre dernier. Entre temps, les carnets de commandes et les pipes commerciaux de grands fournisseurs de services se sont renforcés, l'inflation est venue nourrir la hausse des tarifs des prestations, et les perspectives économiques se sont améliorées (par rapport aux critères des précédentes estimations d'IDC). Le conflit entre la Russie et l'Ukraine n'aurait finalement qu'un faible impact sur les évolutions attendues.
Précisons toutefois que les dernières hypothèses du cabinet d'études ont été publiées le 15 avril et que la Banque Mondiale a annoncé le 19 avril qu'elle ne prévoyait plus que 3,1% de croissance sur le globe en 2022 (+4,1% auparavant).
20% de croissance pour les services liés au cloud
Quelle que soit l'évolution de l'économie mondiale à court et moyen terme, il y a fort à parier que les services liés au cloud computing demeureront le moteur du marché mondial des services IT/métiers. Ils devraient générer des revenus en croissance de 20% en 2022, puis de 15 à 20% dans les trois années à venir. A noter qu'IDC constate que de plus en plus de prestataires passent du monde des services IT/ métiers à celui des services de technologie opérationnelle (contrôle des systèmes industriels, systèmes numériques de contrôle-commande...). Or, ce marché devrait connaître à l'avenir une croissance deux fois plus rapide que celle des services dédiés aux environnements non-industriels.
En Europe de l'Ouest, l'ajustement des prévisions d'IDC est encore plus favorable qu'à l'échelle globale. Le cabinet d'études s'attend à ce que le marché des services IT/métiers s'apprécie de 6% en valeur cette année, alors qu'il tablait précédemment sur 3,2% de croissance. Ce rehaussement s'appuie sur la révision à la hausse du PIB de l'Union Européenne établie à la fin 2021. Problème, celle-ci a été calculée avant l'éclatement du conflit en Ukraine et avant que Bruxelles ne la corrige à la baisse à 4% (-0,3 point) en février dernier.