Des pirates travaillant pour le gouvernement russe ont pu accéder au système de messagerie du président Obama à la Maison Blanche, a rapporté hier mardi la chaîne d’informations CNN, indiquant qu'une violation antérieure, beaucoup plus grave, était soupçonnée.
Le Département d'État et la Maison Blanche ont déclaré qu’ils avaient détecté une activité suspecte sur leurs réseaux l’année dernière, bien que la Maison Blanche ait déclaré à l'époque que des systèmes non classifiés avaient été touchés. C’est peut-être vrai, mais les services de sécurité auraient sous-estimé le niveau de confidentialité des informations consultées, a rapporté CNN mardi, citant des responsables américains anonymes informés de l'enquête.
Une volonté d'atténuer l'intrusion
Si la Maison Blanche considère ce système de messagerie comme «non classé secret», il contient encore des informations sensibles qui pourraient être utiles à des espions étrangers. L'information consultée inclut l’agenda en temps réel, avec des détails non publics, du président d'Obama, a rapporté CNN. Les pirates informatiques russes ont utilisé leur violation antérieure du réseau du département d'État comme une « porte dérobée » pour accéder aux systèmes informatiques de la Maison Blanche, a déclaré la CNN.
Mark Stroh, un porte-parole du Conseil de Sécurité de la Maison Blanche, a minimisé l'importance du sujet de CNN, qualifiant de spéculations une violation antérieure. « Toute cette activité est quelque chose que nous prenons très au sérieux. Dans ce cas, comme nous l'avons précisé à l'époque, nous avons pris des mesures immédiates pour évaluer et atténuer la menace», a déclaré le porte-parole. Le Conseil de Sécurité ne fera aucun commentaire sur les informations de CNN concernant les « auteurs de cette intrusion », a-t-il dit.
Un email phishing aurait compromis le Département d'Etat
La Maison Blanche ne pense pas que ses systèmes classés top secret, qui contiennent des informations sur la sécurité nationale, aient été compromis, a indiqué à CNN dans une interview Ben Rhodes, le conseiller de la Maison Blanche pour la Sécurité Nationale. La violation antérieure du Département d'État est censée avoir été effectuée à l'aide d'un email de phishing ciblant un compte de messagerie du ministère des affaires étrangères américain.