Le collectif des enseignants du BTS IRIS (Informatique et Réseaux pour l'Industrie et les Services) a signé une pétition pour protester contre la mise en oeuvre de la réforme de fusion des BTS IRIS et SE (Systèmes Electroniques) en BTS SN (Systèmes numériques) qu'ils estiment dangereuse pour la filière Informatique et Réseaux d'aujourd'hui. Ils s'inquiètent d'abord de l'intitulé du diplôme BTS Systèmes Numériques, qui verra  disparaître le nom même de la spécialité informatique, détruisant la lisibilité qu'apporte le nom actuel. « Alors que tous s'accordent à reconnaître l'informatique comme un métier à part entière et qu'une spécialité ISN (Informatique et Sciences du numérique) a même été créée en Terminale S, la visibilité de la discipline est ici réduite et l'informatique devient une option », déplore le collectif dans sa pétition.
Les enseignants arguent que le BTS IRIS est reconnu à la fois par les industriels et l'enseignement supérieur. Ils se demandent comment motiver les futurs étudiants à intégrer une section où l'informatique et les réseaux ne deviennent qu'une option.
Réduction du volume horaire
Autre source d'inquiétude : la réduction du volume horaire en informatique. « La filière perd entre 3h et 5h hebdomadaires selon les projets, alors que le programme est déjà très dense », signale le collectif.  « Cela représente entre 200h et 330h de moins sur la durée de la formation. C'est énorme, alors que la forte identité informatique, son approche généraliste du domaine et le niveau de connaissances élevé sont, pour les diplômés, les atouts de la filière IRIS ».
Enfin, le programme de physique voit son contenu et surtout son volume horaire s'alourdir considérablement, au détriment de celui de l'informatique. « On ne peut que s'étonner de cet état de fait qui n'est une demande ni des professionnels, ni des étudiants continuant leurs études en informatique », estime le groupe d'enseignants. « S'il en faut pour la culture technique générale du BTS, il est contre-productif d'augmenter le nombre d'heures de physique au détriment de l'informatique. »