Conservées sous forme analogique, les données peuvent ensuite être lues et renumérisées grâce à un lecteur adapté. Pour stocker les données, la société a opté pour une solution proche des micro-fiches, "indépendante des évolutions technologiques". "La différence, c'est qu'on met sur un disque 10 fois plus de données que sur une microfiche", souligne Alain Rey, président de la start-up Arnano et ancien chercheur au CEA de Grenoble. De plus, "une microfiche ne résiste pas à l'incendie, aux rongeurs ou à l'humidité et elle doit être recopiée tous les 30 à 100 ans", ajoute-t-il. Un disque en saphir synthétique est lui censé résister au feu jusqu'à 1 000 degrés.
35 centimes à 1 euro la page archivée
Les prix des disques sont en conséquence plus élevés. Ils varient entre 3 500 et 10 000 euros, selon leur qualité, soit 35 centimes à 1 euro la page archivée (contre 10 à 50 centimes pour une microfiche), selon M. Rey. "Nous nous adressons à un marché de niche d'archives sensibles qui méritent d'être conservées pour des raisons techniques, patrimoniales ou juridiques", indique M. Rey. Il cite notamment les résultats des tests de médicaments menés en amont de l'autorisation de mise sur le marché ou les informations sur un nouveau modèle d'avion.
Arnano a notamment conçu des démonstrateurs pour l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), qui doit conserver la mémoire de ses centres de stockage à très long terme.