Camille Brès et Luc Thévenaz, deux chercheurs à l'EPFL (École polytechnique fédérale de Lausanne), sont parvenus à démultiplier la quantité d'informations transitant sur la fibre optique. Et ce sans modifier cette dernière et donc sans avoir à remplacer les infrastructures existantes.
Leur idée: se concentrer sur les impulsions lumineuses employées pour transporter les données numériques. Les deux chercheurs expliquent qu'il était jusqu'alors impossible d'augmenter la cadence des impulsions, car « une certaine distance doit être respectée entre chacune d'entre elles pour les empêcher d'interférer ». Ils ont néanmoins constaté qu'une modification de la forme des impulsions permettait de réduire les interférences, les impulsions « puzzle » s'encastrant les unes dans les autres sans détériorer l'information. Une idée qui n'était pas nouvelle mais qui n'avait jusqu'alors pas pu être mise en pratique de façon suffisamment parfaite pour être exploitable.
Publiée dans la revue Nature Communications, la découverte des deux scientifiques pourrait susciter l'intérêt des acteurs des télécoms, d'autant plus qu'elle repose sur une technologie peu onéreuse. « En un sens, nos résultats sont trop beaux pour être vrais », commente Luc Thévenaz.
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