L'intelligence artificielle s'invite parmi les investisseurs! Cette tendance surprenante émerge dans le secteur de la gestion de fonds de capital risque. Ainsi, Deep Knowledge Ventures (DKV) a récemment fait une place à un algorithme dans son conseil d'administration. Cette firme de venture capitalists basée à Hong Kong, qui se focalise sur le domaine des biotechnologies, fait désormais appel à un programme baptisé Vital pour savoir sur quelles entreprises miser. L'outil en question est la propriété d'Aging Analytics UK, entreprise de recherche et de conseils en biotechnologie et en médecine régénérative. Celle-ci a octroyé une licence d'utilisation de Vital à DKV et espère à terme fournir son outil à d'autres firmes d'investissements. Dans un communiqué, Aging Analytics UK précise que DKV accorde à son logiciel d'analyse une voix équivalente à celle des autres membres du conseil.
L'écosystème d'une start-up via le big dataAlors que l'outil d'Aging Analytics UK a été spécifiquement mis au point pour le secteur des biotechnologies, une solution davantage passe-partout est aussi disponible sur le marché. Les outils imaginés par la société Mattermark facilitent, selon elle, la prise de décision des ventures capitalists en leur fournissant une image complète et digeste de l'écosystème d'une start-up. Sur son site, Mattermark explique que ses outils de «deal intelligence» puisent dans des modèles prédictifs et font appel à l'analyse de big data. Ils ont entre autres pour objectif de réduire le temps que consacrent les investisseurs à la recherche d'informations sur les jeunes pousses prometteuses. S'exprimant sur TechCrunch, Danielle Morrill, CEO de Mattermark, donne un exemple d'usage concret: « Vous pouvez trouver quelles start-ups sont en train de construire des outils de développement, ou celles qui n'ont pas encore levé des fonds de série A, puis classer ces entreprises en fonction de leur engagement sur Twitter ».
Une fine équipe
Pour les VC, il n'est toutefois pas encore question de se fier uniquement aux prédictions d'un programme informatique. Interrogé par Betabeat.com, Dmitry Kaminskiy, Senior Partner chez DKV, relativise quelque peu: « Les êtres humains sont de nature émotionnelle et subjective. Ils peuvent faire des erreurs, mais contrairement aux machines, ils peuvent prendre de brillantes décisions intuitives. L'intuition des investisseurs humains associée à la logique de la machine donne une équipe parfaite ».
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