Dans son dernier point financier, Dell a montré la voie à suivre pour faire croitre ses revenus. Sans surprise, le constructeur texan parie bel et bien sur l'IA pour les faire grimper et envisage d'ailleurs pour son exercice fiscal 2025 une hausse de 40 % des commandes de serveurs IA. Lors de cet échange avec les analystes financiers, Jeff Clarke, directeur des opérations et vice-président du conseil d'administration du groupe a apporté des précisions intéressantes sur ses perspectives de développement dans ce domaine qui reposera sur le choix des accélérateurs Nvidia particulièrement puissants non sans rencontrer de gênants problèmes d'approvisionnement.
« La demande continue de dépasser l'offre de GPU, même si nous constatons une amélioration des délais de livraison des H100 », a expliqué le COO. « Nous constatons également un fort intérêt pour les commandes de serveurs optimisés pour l'IA équipés de la prochaine génération de GPU d'IA, notamment le H200 et le MI300X ».
Du refroidissement liquide direct pour les puces B100/B200 Nvidia
Entré en production en mai dernier, l'accélérateur GH200 de Nvidia ne manque en effet pas d'atouts. « Il est évident que nous sommes enthousiasmés par ce qui se passe avec le H200 et par l'amélioration de ses performances », glisse Jeff Clarke. Mais Dell ne s'intéresse pas seulement au présent et envisage le futur de ses serveurs IA avec les prochains accélérateurs B200 de Nvidia, attendus en 2025.
La nouvelle architecture Blackwell au coeur de cette prochaine génération de cartes sera loin d'être anodine en termes d'impact énergétique puisqu'une consommation de « 1 000 watts par GPU » est avancée par le COO de Dell. Une situation qui ne semble guère effrayer le fournisseur Texan : si jusqu'à présent le constructeur explique qu'il n'était pas nécessaire d'avoir recours à un refroidissement liquide direct pour les GPU H200, pour les B200 (mais également B100), ce ne sera cette fois pas le cas. « Ce sera l'occasion pour nous de présenter notre ingénierie, notre rapidité d'exécution et le travail accompli pour apporter notre expertise pour rendre le refroidissement liquide performant à grande échelle qu'il s'agisse de la chimie, la performance des fluides, de notre travail d'interconnexion, de télémétrie et sur la gestion de l'énergie », indique Jeff Clarke.