L'être humain vaut-il mieux que n'importe quel logiciel ? Ne mérite-t-il pas une certaine mise à jour, voire une évolution radicale, une nouvelle version ? Pour la première fois dans l'Histoire, l'humanité est au bord de pouvoir maîtriser sa propre évolution. Développer l'humanité pour en accroître la santé, la durée de vie ou les capacités peut autant reposer sur des technologies de type informatique (body-hacking, cyborg...) que sur la biologie moléculaire et la génétique (où les besoins en puissance de calcul sont colossaux). Mais les questions posées -qui doivent interpeller tout décideur mettant en oeuvre des systèmes informatiques même aux effets moins radicaux- sont surtout d'ordre éthique.
Marc Roux est cofondateur et président de l'Association Française Transhumaniste (AFT) Technoprog et chercheur affilié à l'Institute for Ethics and Emerging Technologies (IEET). Didier Coeurnelle est coprésident de l'association Heales (Healthy Life Extension Society), membre du conseil d'administration de l'International Longevity Alliance. Ces deux porte-paroles de la communauté transhumaniste viennent de publier chez Fyp Editions un ouvrage de vulgarisation sur le transhumanisme.
Ecrit de manière claire, il vise à expliquer ce qu'est le transhumanisme et quelles sont les problèmes éthiques comme écologiques posés. Les auteurs n'évitent pas les sujets qui fâchent, comme la possibilité de surpopulation d'un monde où les humains seraient immortels. Histoire de changer de la documentation de la prochaine version de son PGI, voilà un ouvrage qui permet d'envisager les technologies de l'information sous un angle plus large et, sans doute, à plus long terme.