Le portail Decideo.fr a interrogé 273 de ses visiteurs (70% d'utilisateurs et 30% de consultants, intégrateurs et éditeurs) entre octobre et novembre derniers pour dresser son baromètre 2010 du décisionnel en entreprise. Premier constat, la plus grande partie des sociétés(1) interrogées (32%) déclarent que le nombre de leurs collaborateurs utilisant des systèmes décisionnels pour faire des choix se situe entre 10 et 15 personnes. Le plus souvent synonyme d'utilisateurs multiples, le décisionnel est également synonyme de solutions multiples. En effet, 84% des entreprises (1) indiquent qu'elles utilisent plus d'une application décisionnelle. Ce qui n'a rien d'étonnant, tant le nombre de domaines auxquels ces solutions sont appliquées sont variés. Ainsi, 78% des entreprises font usage d'un outil décisionnel dans le domaine de la finance / contrôle de gestion, tandis que 70% d'entre elles l'appliquent au secteur commercial / analyse des ventes, et 58% à la problématique marketing / gestion de la relation client. A noter que 61% des entreprises (1) utilisent des outils décisionnels transversaux. Et, dans le cas où elles ne devraient appliquer un outil d'analyse décisionnelle qu'à un seul domaine, il s'agirait de celui de la finance / contrôle de gestion pour 33% d'entre elles. Un bon intégrateur n'est pas un facteur clé du succès d'un projet Pour qu'une entreprise tire profit des fonctions d'une solution décisionnelle, encore faut-il que sa mise en oeuvre soit réussie. Selon les sociétés interrogées, l'adhésion des utilisateurs (79% des réponses), une bonne analyse des besoins (81%) et la qualité des données sources (70%) sont les trois facteurs principaux de succès. Seuls 22% des répondants ont estimé que le choix d'un bon intégrateur garantit la mise en place réussie d'un outil décisionnel. Pour les fournisseurs, les principaux facteurs clé de succès restent globalement les mêmes. De façon un peu étonnante, ni les entreprises utilisatrices ni les fournisseurs ne font du choix de l'outil décisionnel un facteur clé de succès d'un projet. Pour autant, ils ne sont pas prêts à opter pour n'importe quel type de solution. En effet, 60% des entreprises utilisatrices et 65% des intégrateurs considèrent qu'il est préférable d'opter pour une solution décisionnelle modulaire (basée sur les outils de plusieurs fournisseurs) plutôt que pour une solution intégrée. Les mentalités évoluent donc de façon importante puisqu'il y a un an, seulement 30% des entreprises utilisatrices montraient une préférence pour les solutions modulaires. [[page]] L'Open Source ne crée par l'enthousiasme En termes de bases de données, les produits d'Oracle et d'Hyperion (racheté par le premier) sont les plus utilisées par les entreprises interrogées (2) pour stocker leurs données décisionnelles. Les réponses se portent sur les bases de données de Microsoft et d'IBM (D2B) pour, respectivement, 24 et 9% d'entre elles. La base de données en Open Source MySQL recueille quant à elle 6% des réponses. Le Raz de marré du logiciel libre dans le décisionnel n'est donc pas encore là, que ce soit sur le plan des bases de données comme sur celui des applications elles-mêmes. 52% des entreprises utilisatrices se disent moyennement intéressées par les outils décisionnels en Open Source, 11% sont très intéressées et 13% sont déjà équipées. Chez les intégrateurs, on constate que 41% d'entre eux sont moyennement intéressés et que 12% sont déjà équipés. Concentration et hausse des prix Pour réaliser son baromètre, Decideo.fr s'est également penché sur l'impact de la consolidation du marché du décisionnel. En terme de conséquence sur le prix des licences, 57% de l'ensemble des répondants (3) déclarent que la réduction du nombre d'éditeurs a entraîné une augmentation des prix. On constate le même phénomène dans le domaine de la maintenance où les prix ont augmenté pour 55% des entreprises interrogées (3). Mais la consolidation du marché et l'évolution des applications au fil des années ont aussi apporté leur lot d'aspects positifs. Environ 90% des entreprises (3) estiment que les solutions décisionnelles sont meilleurs d'un point de vue technologique. En outre, 78% d'entre elles pensent que ces outils répondent mieux aux besoins des entreprises. Elles restent en revanche une majorité (55%) à penser que les applications ne sont pas plus simples à mettre en oeuvre que par le passé.