Andy Grove, qui présida aux destinées d’Intel pendant de longues années, vient de mourir à l’âge de 79 ans. Aux débuts de l’ère PC, on lui attribue la transition vers la production de microprocesseurs du groupe californien, d’abord fabricant de puces mémoire.
C’est en 1987 qu’Andy Grove est devenu le CEO d’Intel, après en avoir été le président dès 1979. Il fut le premier collaborateur recruté par la firme créée par Robert Noyce et Gordon Moore à la suite de leurs départs de Fairchild Semiconductor en 1968. Auparavant, tout juste diplômé, il avait déjà été recruté chez Fairchild par Gordon Moore en qualité de chercheur et devint par la suite, sous la responsabilité de ce dernier, assistant du responsable de la recherche et développement.
Né sous le nom András Gróf à Budapest en 1936, Andy Grove a quitté la Hongrie en 1956 en traversant la frontière vers l’Autriche alors que l’Union soviétique envahissait son pays pour réprimer un soulèvement. Il est arrivé aux Etats-Unis en 1957.
Il encourage ses équipes de fabrication et R&D à travailler ensemble
Chez Intel, il a encouragé l’intégration, incitant les équipes de fabrication et de R&D à travailler de façon unifiée. Cette approche persiste encore aujourd’hui à travers les implantations d’Intel au niveau mondial. Après avoir pris les fonctions de président, Andy Grove a engagé Intel dans la révolution de l’ordinateur personnel avec la production de micro-processeurs, marché qu’il domine désormais sur les PC et serveurs, mais où il affronte une vive concurrence sur les tablettes et smartphones. Dans son livre, « Seuls les paranoïques survivent », Andy Grove a décrit comment Intel avait survécu aux changements très importants intervenus dans l’industrie informatique.