En 2007, Google a investi la bagatelle de 2,4 Md$ dans ses datacenters. Soit 26% de plus qu'en 2006. Le rythme d'investissement de Google dans ses capacités de traitement est donc loin de se ralentir. L'an dernier, la société a annoncé la construction d'au moins quatre centres aux Etats-Unis. 2008 s'ouvre avec des perspectives similaires : Google aurait lancé des recherches pour un site en Europe de l'Est (en Lituanie) et d'autres en Asie. Alors que le CA hors Etats-Unis se rapproche de celui généré par eux (48%), Larry Page confirme que la société ne cesse d'investir dans son infrastructure pour améliorer la qualité de ses services. De services qui pourraient aussi inclure un conséquent volet de logiciels en ligne (SaaS). Google vient ainsi d'annoncer la finalisation de l'intégration des outils de sécurisation de Postini à son offre de courriel en ligne pour les entreprises. Google n'est pas le seul à investir massivement dans des datacenters. Sun, Yahoo, Amazon (avec EC2), IBM et aussi Microsoft marchent dans ses traces. Parallèlement, on voit aussi apparaître des offres de stockage en ligne (IBM, Amazon avec S3....). La fiabilité, la capillarité et les débits atteints par Internet ouvrent de grandes perspectives pour des systèmes d'information qui reposeraient pour tout ou partie sur des ressources accessibles en ligne, qu'il s'agisse de capacité de stockage et de traitement pur ou encore d'applications en ligne. Selon DatacenterDynamics, qui se spécialise dans l'étude des centres serveur, l'Europe continentale serait en retrait en terme d'investissement dans ce domaine par rapport à ce que s'investit à Londres, New York ou San Francisco. En mai 2007, cet organisme prédisait pourtant une augmentation de 34% des investissements sur la région parisienne en 2008.