Dassault Systèmes a présenté vendredi 14 octobre les évolutions apportées cette année à sa suite dédiée à la CAO, Solidworks. Elle est utilisée par plus de 250 000 clients dans le monde. L'une des principales évolutions réside dans l'arrivée de Solidworks PCB, une fonctionnalité créée en partenariat avec le géant allemand du logiciel intégré pour cartes électroniques Altium. Avec cette solution, il sera maintenant possible de gérer la conception et le paramétrage de PCB directement dans Solidworks. La suite de CAO s'appuie notamment sur l'outil Xively pour proposer un interface de programmation en visual scripting.
« Les utilisateurs peuvent facilement paramétrer des actions comme des envois de messages vers des smartphones grâce à un système d'organigramme. Xively se charge ensuite de le transformer en code pur », explique Jean-Yves Ferré, CTO Europe de l'Ouest de Solidworks. Grâce à des partenariats passés avec les principaux fabricants de cartes électroniques et Altium, il est possible de lancer directement la création et le routage de la carte. Solidworks PCB devrait notamment simplifier la création d'objets connectés.
Une collaboration améliorée
Les autres nouveautés portent notamment sur la collaboration. Dassault Systèmes introduit ainsi 3D Interconnect Solidworks, un outil permettant le partage et l'enrichissement dynamique des données CAO par différentes équipes. La firme publie également une version inédite de la visionneuse eDrawing capable d'ouvrir tous les type de fichiers CAO sur n'importe quel support. Auparavant, cette dernière ne permettait d'afficher que des fichiers Solidworks. Pour faciliter les échanges de fichiers sensibles, la société apporte en outre la réplication à sa solution coffre fort PDM Solidworks. « Avant, nous avions un seul coffre fort central qui hébergeait les données. Suivant la distance qui séparait ce dernier des équipes qui voulaient y accéder, ils pouvait y avoir des problèmes de performances. En les répliquant, nous nous assurons que les données sont au plus proche des équipes », déclare Jean-Yves Ferré. Il rappelle qu'il est possible de chiffrer nativement les données Solidworks grâce au protocole OpenWest.
D'autres innovations concernent la commercialisation de Solidworks. Ainsi, les services en ligne 3DDrive (stockage cloud), MySolidworks (communauté) Part Supply (bibliothèque de composants) ou encore Virtualize Standard sont maintenant accessibles dès la souscription de l'offre de maintenance de l'éditeur (1 500 € HT par an et par licence) avec la licence Solidworks (à partir de 6000 € HT). Auparavant, il étaient en supplément. En outre, l'éditeur va proposer un mode locatif pour ses licences. « Nous avons des clients qui ont besoin de licences supplémentaires pour des projets ponctuels. Ils n'avaient d'autres choix que de souscrire à une version perpétuelle. Nous allons maintenant leur proposer de l'acheter pour trois mois ou un an », explique Stéphane Bonnamour, directeur des ventes de Solidworks pour l'Europe de l'Ouest. Elle sera commercialisée à partir de 1010 € HT pour la version standard. Le passage au SaaS n'est toutefois pas dans les tuyaux.