Spécialisé dans les solutions permettant de lutter contre les attaques sur Internet, l'éditeur américain FireEye a déposé une déclaration d'enregistrement auprès de la SEC (Securities and Exchange Commission), l'organisme de réglementation des marchés financiers aux Etats-Unis. Si son projet d'entrée en bourse sur la base d'une offre initiale de 175 M$ se concrétise, il pourrait bientôt être référencé sous le symbole FEYE.
Nos confrères de Network World l'avaient repéré comme un candidat potentiel à l'introduction en bourse en raison de sa technologie avancée de sandboxing anti-malware qui suscite l'envie d'éditeurs plus établis. Des fournisseurs comme McAfee et Palo Alto Networks ont reconnu que certaines de leurs offres récentes étaient du même type que les solutions de FireEye. Ses produits peuvent, par exemple, supprimer des emails véhiculant des contenus infectés avant que ceux-ci n'atteignent leur cible. Ils prennent également en compte les malwares visant les contenus web.
L'ancien président de McAfee recruté comme CEO
La société a été créée en 2004 à Milpitas (Californie) par un ancien ingénieur de Sun Microsystems qui a levé quelque 100 millions de dollars auprès de sociétés de capital risque, dont 50 millions cette année. Le recrutement au poste de CEO de l'ancien président de McAfee Dave DeWalt a illustré son intention d'accélérer sa croissance.
Dans le document transmis à la SEC, FireEye précise qu'il compte plus de 900 employés. Son chiffre d'affaires est passé de 11,8 M$ en 2010 à 83,1 M$ l'an dernier, avec des pertes s'établissant à 35,8 M$. Sur les six premiers mois de 2013, l'éditeur a largement dépassé son premier semestre 2012. La part des abonnements et des services a augmenté pour représenter près de la moitié de son chiffre d'affaires total.