Lancé en octobre 2017, le dispositif Cybermalveillance.gouv.fr, piloté par le Groupement d'intérêt public (GIP) ACYMA, s'est donné pour mission de prévenir les risques numériques auprès des particuliers comme des professionnels, ainsi que de leur prêter assistance en cas d'attaque réussie.
L'édition 2019 de son rapport d'activité montre une très forte hausse des demandes d'assistance entre 2018 et 2019, passées de 28 000 à 90 000 (soit plus de 200% d'augmentation). Si les particuliers représentent 90% des requêtes, 10% des demandes proviennent néanmoins des professionnels, aussi bien du secteur privé que public.
Les professionnels, également une cible de choix pour les ransomwares
La typologie des attaques recensées par la plateforme révèle des différences marquées entre particuliers et professionnels. Chez ces derniers, les recherches d'assistance en 2019 portent en premier lieu sur l'hameçonnage ou phishing (23%), tandis qu'elles ne concernent que 13% des particuliers. Ceux-ci sont davantage concernés par le chantage à la webcam (38% des demandes), une menace non signalée par les professionnels. Les tentatives d'arnaques les plus fréquentes pour les professionnels concernent la conformité au RGPD ainsi que la fermeture de noms de domaines, le rapport indiquant que ce sont souvent les petites structures qui en sont victimes.
Les professionnels sont également concernés par le piratage de comptes en ligne (16%), le spam (16%), les virus (9%) et les rançongiciels (8%). Comme le pointe le rapport, les ransomwares visent bien davantage les entreprises et organisations publiques que les particuliers, dont seulement 3% signalent de telles attaques. Si le phishing fonctionne surtout auprès des TPE-PME, les grands groupes ne sont en revanche pas épargnés par les rançongiciels.