Avec les mesures de confinement un peu partout dans le monde, les méthodes de travail des salariés se sont transformées pour assurer la bonne continuité de l’activité des entreprises. Le télétravail a donc fini par s’imposer dans tous les services qui ne nécessitent pas de contacts directs avec les consommateurs ou les usagers. Pour faire face à ce changement opéré à vitesse grand V, même si des mesures avaient déjà été envisagées, les entreprises doivent bien souvent - concomitamment - muscler leurs ressources matérielles et élargir leurs services cloud.
Fondée en 2008, Ctera propose depuis l’origine une solution de stockage hybride combinant un service local et cloud. Et avec sa dernière mise à jour, que nous devions découvrir mi-mars à Tel-Aviv dans le cadre de l’IT Press Tour reporté pour cause de Covid-19, la société entend aider les entreprises à moderniser leurs infrastructures pour proposer une plate-forme de partage de fichiers sécurité et accessible à tous les collaborateurs, locaux ou en télétravail. L’idée est de remplacer le bon vieux NAS par une solution plus globale à l’aide d’une appliance full-flash baptisée Edge X-Series (sur base HPE Simplivity avec compression et dédup) ) qui fait office de serveur cache en local. La solution Ctera Enterprise File Services travaille avec les principaux clouds américains (AWS, Azure et IBM) ainsi qu’avec les initiatives cloud de fournisseurs DellEMC et HPE. Deux appliances en mode synchronisé (réplication) permettent à des entités distinctes de travailler sur les mêmes fichiers avec le gestionnaire global Ctera Portal dans le cloud.
Un agent sur les postes de travail est nécessaire pour accéder - via une gateway - aux données conservées sur la plateforme Ctera. (Crédit Ctera)
Du NAS vers le cloud
À l’aide d’un agent Ctera installé sur les postes de travail des utilisateurs, la solution Ctera propose donc de partager de manière sécurisée des données entre les utilisateurs et les applications. Mais la société l'a amélioré pour mieux servir les fichiers de type média avec son appliance Edge Media Filer, déjà présenté à l’automne dernier. De type hybride, ce dernier rassemble des SSD et des disques pour une capacité de 128 To avec un système de fichiers optimisé pour les médias et les charges de travail des métiers de la production audiovisuelle. La diffusion de vidéo encodée en 8k est par exemple assurée par l’appliance avec des performances annoncées de 15 Gb/s en CIFS/NFS.
Les systèmes NAS existants peuvent être migrés vers Ctera grâce à un outil du fournisseur qui préserve la structure de partage et conserve les autorisations d’accès aux fichiers. Appliance hybride oblige, le Edge Media Filer hiérarchise automatiquement les fichiers non nécessaires pour les projets en cours et les transfère vers un cloud privé ou public dont S3. La restauration est bien sûr plus lente qu’en local - il s’agit de fichiers médias rappelons le - mais les capacités de streaming assurées par Ctera atténuent ce souci. Il est bien sûr possible de s’assurer que certains fichiers seront toujours stockés localement pour garantir des temps d’accès très rapide. Coté sécurité, Ctera assure un chiffrement en local mais également l'analyse des fichiers avec l’aide de McAfee AV pour dépister des virus et mettre en quarantaine les éléments suspects.
Depuis la vague lancée par Nimble Storage, tous les fournisseurs proposent un outil analysant les performances et l'utilisation de l'espace de stockage. (Crédit Ctera)
Infrastructure as a Code
Le dernier élément sur lequel Ctera entend progresser, c’est l’accompagnement des développeurs avec l’arrivée des SDK Python pour mieux exploiter les capacités analytiques de la plate-forme de stockage. Enfin, avec Ctera Infrastructure as a code, le fournisseur compte simplifier l’administration de sa solution de stockage en automatisant certains traitements et accélérant les changements d’infrastructure tout en réduisant les erreurs humaines. Dans cette configuration, chaque application pourra dispose de ressources de stockage dédiées.
Ctera n’est pas le seul à s’intéresser à ce marché où les entreprises sont confrontées à une croissance sans précédent de leurs données non structurées, tant au sein de leur datacenter principal qu'en périphérie. Pour gérer des fichiers volumineux, vidéos 4K et bientôt 8K et des fichiers d'images de plus en plus haute résolution, et, ce, sans hausse des budgets alloués au stockage, on retrouve généralement les mêmes acteurs lors des appels d’offres : Isilon, Qumulo, DDN, Pure Storage DellEMC, HPE et bien sûr NetApp.