Inaugurée à Lyon pour la rentrée de septembre, la Cybersecurity Business School (CSB School), une école dédiée au management de la cybersécurité, boucle un financement de 4 millions d’euros. Plusieurs intervenants ont participé à ce premier tour de table. Parmi eux, on trouve des salariés de l'établissement scolaire, aux côtés de Bpifrance et du groupement des entreprises de la filière électro-numérique Gimelec. Ce syndicat professionnel français représente 210 entreprises du secteur technologique dont celui de la cybersécurité des systèmes industriels. Patrice Chelim, directeur-fondateur de l’école, se félicite de l’entrée d’un partenaire « qui partage notre volonté de développer l’attractivité de la filière, tout en répondant aux besoins de formation et de recrutement en cybersécurité et en favorisant l’employabilité de nos apprenants ».
Le dirigeant compte d’abord sur ces capitaux pour assurer la poursuite de l’aménagement du bâtiment et des locaux qui abritent cette école. « Les fonds contribueront à finaliser l’installation d’un campus entièrement rénové et réhabilité en plein cœur du quartier des affaires de Lyon, dans un immeuble de 2 400 m² », nous a-t-il précisé. Ce dernier indique également vouloir investir dans l’acquisition de matériels technologiques pour renforcer le simulateur dont est dotée l’école. Jugeant en effet que l’apprentissage de la cybersécurité passe avant tout par la pratique, le co-fondateur - ancien RSSI de Solvay - et ses associés ont doté leur établissement d’une plateforme simulant le SI d’une véritable entreprise. L’idée ? Reproduire des environnements de production complexes et tester la mise en œuvre des différentes solutions de sécurité du marché, telle une salle de supervision Soc.
L'école CSB dispose d'un simulateur qui vise à reproduire un centre opérationnel de sécurité IT. (Crédit photo: CSB School)
Des objectifs de recrutement d'équipes pédagogiques
L'école de sécurité IT compte également sur cette première augmentation de capital pour produire un contenu pédagogique continuellement étoffé et mis à jour. « Dans ce but nous prévoyons de renforcer nos équipes d’ingénieurs pédagogiques et d’intervenants extérieurs », ajoute Patrice Chelim. « Le but est de compléter des enseignements assurés à ce jour par une dizaine de formateurs en interne et une vingtaine de professionnels du secteur de la sécurité informatique en activité, dont des freelances employés par des grands comptes », détaille-t-il. Les fonds seront également utilisés pour l’achat de licences de plateformes en ligne en vue de développer l’apprentissage à distance de formations cyber. A terme, il est aussi prévu de dupliquer le cursus à l’international, principalement en Europe et aux Etats-Unis. Pour compléter ce premier volet de financement, d’autres sources - comme l’attribution de subventions publiques - devraient être annoncées dans les semaines à venir, précise la direction.
Pour l’heure, dans le cadre de sa formation initiale, l’établissement propose dans la métropole lyonnaise un modèle pédagogique basé sur l’alternance dès la première année d'études. On peut y suivre un Bachelor (Bac+3) avec spécialisation en cybersécurité informatique (IT) ou cybersécurité industrielle (OT). Figure également à son catalogue un cursus de type Master (M1 & M2), accessible après licence, avec 4 spécialisations possibles : management de la cybersécurité informatique et industrielle, gestion de crise et des incidents (SOC), et gouvernance, risque et conformité (GRC). Les cours intègrent la préparation et le passage de certifications cyber comme le CEH ou le CISSP. Outre la rentrée de septembre, une autre décalée à février prochain est actuellement ouverte aux candidats. L’objectif est de former une centaine d’apprenants cyber spécialistes par an.