Critères de recrutement: entre employeurs et candidats, un nouveau marketing RH
La chasse aux bons profils reste très concurrentielle. "Les personnes à la recherche d'un emploi le savent et, face aux entreprises qui pratiquent sans complexe un marketing RH, elles montrent leur souhait de trouver un employeur qui leur propose plus qu'un bon salaire", note une étude du cabinet DDI. Un constat plutôt optimiste. Trop? En tout cas, l'étude Forecast 2004 de DDI menée auprès de 348 professionnels RH et 1500 managers montre que les candidats s'intéressent, au delà du salaire et autres avantages, aux perspectives de promotion (73% des cas), à la sécurité de l'emploi (52%) et à l'équilibre vie privée-vie professionnelle (52%).
De leur côté, les employeurs misent de plus en plus, dans leur tactique d'approche et d'évaluation des candidats, sur les entretiens comportementaux (69% des DRH disent les pratiquer contre 59% en 1999). Non sans décortiquer auparavant les dossiers de candidature (86%), l'analyse du CV (72%), mais un peu moins souvent qu'auparavant en vérifiant les références (63% en 2004, contre 75% en 1999).
Parallèlement, profitant de la baisse du turnover, pour pourvoir les postes de manager, les entreprises comptent dans 53% des cas sur la promotion interne (contre 44% en 1999). En effet, selon l'enquête DDI, les taux de départs volontaires ont baissé de 5% à 4,2% pour les postes de management, de 9,5% à 8,9% hors postes de management. "Ce qui, dans un contexte d'incertitude sociale et économique, ne signifie pas pour autant que les politiques de fidélisation des salariés sont plus efficaces", note le cabinet. Ses recommandations: renforcer le leadership, donner du sens au travail avec des responsabilités alignées sur les objectifs de son équipe et de l'entreprise, développer les talents. Tout un programme.
Pour info: www.ddifrance.com