Creative Commons se félicite du prix Nobel d'économie, Elinor Ostrom
L'Américaine Elinor Ostrom a été nommée hier avec un de ses confrères prix Nobel d'économie pour « son analyse de la gouvernance économique, et en particulier, des biens communs ». Outre qu'il s'agit d'une femme, ce qui est une première dans cette catégorie, ce professeur de science politique de l'université d'Indiana travaille sur le « partage collectif » des biens communs. Elle a en particulier mis en évidence la surprenante bonne qualité de gestion de certains biens communs. Elle évoque des ressources naturelles comme les poissons, par exemple, partagés par des groupes de pêcheurs. Mais elle a également évoqué dans certains de ses travaux, la connaissance en tant que bien commun à l'ère du numérique et la possibilité de la gérer sur un mode collectif.
C'est ainsi que, sur le blog de Creative Commons, le vice-président Mike Linksvayer de l'organisation, s'est félicité de cette nomination. Les licences Creative Commons permettent justement aux créateurs de concilier le copyright qui protège leurs oeuvres et le partage avec d'autres de ces créations afin d'enrichir celles-ci. L'organisation à but non lucratif a défini quatre niveaux de licences qui déclinent les différentes possibilités de copie, distribution, diffusion, modification des oeuvres sous copyright. Mike Linksvayer rappelle dans son billet en quoi Elinor Ostrom a contribué aux travaux réalisés autour de l'idée de ce type de licences.
Elle a participé avec Charlotte Hess, directrice de la bibliothèque numérique des biens communs de l'université d'Indiana, à un ouvrage intitulé « La connaissance comme un bien commun » (understanding knowledge as a commons). Comme l'explique Mike Linksvayer, il s'agissait de « mettre en contexte les biens communs de la connaissance et d'autres biens communs et de considérer ainsi l'information comme une ressource commune. » L'ouvrage d'Elinor Ostrom et Charlotte Hess citait déjà en exemple Creative Commons, qui allait tout juste se lancer à l'heure de la parution. En conclusion de son article, le vice-président envoie ses « félicitations à Elinor Ostrom, et au comité Nobel pour cet excellent choix, très pertinent dans le monde d'aujourd'hui. »