Convergence fixe-mobile, un marché de à 900 millions d'euros en 2013 selon l'Idate
Selon une étude européenne Idate essentiellement qualitative, le marché de la convergence fixe mobile va bénéficier d'une forte croissance, à condition d'y inclure des services très disparates, largement détaillés.
Une étude réalisée par l'Idate dresse un état des lieux des services de convergence fixe mobile à destination des entreprises, à travers l'analyse des catalogues d'offres des principaux opérateurs de cinq pays d'Europe de l'Ouest - France, Allemagne, Espagne, Italie et Royaume-Uni. L'enquête effectuée en 2008 fournit un certain nombre d'indicateurs sur les marchés de la convergence fixe mobile et de la VoIP en entreprise.
Des offres larges et disparates
L'étude des catalogues d'offres des opérateurs montre une grande diversité des services placés sous la bannière de la convergence fixe mobile. Ils peuvent différer soit au sein d'un même opérateur qui couvre plusieurs pays et qui n'a pas la même stratégie selon les marchés, soit dans un même pays où les opérateurs se positionnent différemment pour des raisons stratégiques, techniques et économiques.
Ce schéma représente les briques de construction des offres de convergence fixe mobile, en fonction des segments de marché.
Ces opérateurs peuvent en effet intégrer dans leur catalogue, un ou plusieurs types de services de convergence :
- convergence de tarifs : un même plan tarifaire pour les fixes et les mobiles.
- convergence de services : un même ensemble de services accessibles depuis le fixe ou le mobile avec une optimisation des coûts de communications.
- convergence de terminaux : un terminal mobile dual-mode avec des fonctionnalités avancées, en communications fixes et mobiles.
Les offres de convergence fixe mobile constituent un outil permettant aux opérateurs :
- la rétention du client, en prenant en charge tous ses accès fixes et mobiles, voire les services voix et données.
- la capacité à regagner la confiance des clients partis à la concurrence.
- la diminution de l'effet d'érosion de l'ARPU (chiffre d'affaires moyen par client) des services de téléphonie fixes et mobiles.
- la possibilité de proposer des prestations d'intégration, d'exploitation et de maintenance afin de valoriser l'ARPU. C'est surtout le cas pour les opérateurs intégrés offrant une large palette de services associés à leur coeur de métier de fournisseur de solutions télécoms.
Les revenus générés dans les cinq principaux pays d'Europe de l'Ouest sur des offres de convergence fixe mobile pourraient atteindre 900 millions EUR en 2013. Ces offres permettront donc aux opérateurs d'avoir un léger effet positif sur la baisse de l'ARPU constatée ces dernières années.
Mais ce marché sera handicapé par les surcoûts - investissements en équipements et coûts d'exploitation - que peuvent représenter ces offres pour l'entreprise, au regard des bénéfices. En temps de crise, la rationalisation des investissements n'incite pas à adopter ce type de services.
La position de mono-fournisseur peut constituer un frein
Si l'entreprise peut percevoir un réel avantage dans une vision mono-fournisseur télécom (une seule facture, un seul interlocuteur pour les services voix et données, un seul centre de support), il n'en demeure pas moins que les négociations pour le renouvellement des solutions seront plus délicates. Changer d'opérateur sera très difficile lorsque l'entreprise est mono-fournisseur.
Cette vision est encore renforcée chez les grands comptes : il existe bien souvent une volonté d'avoir plusieurs fournisseurs pour les différentes solutions télécoms de l'entreprise.