Contrat quadriennal entre l'Inria et l'Etat : 7 défis prioritaires
Le Contrat quadriennal 2006-2009 vient d'être signé entre l'Inria (Institut national de recherche en informatique et en automatique) et l'Etat, représenté par les ministres François Loos et François Goulard.
L'Inria fête cette année son quarantième anniversaire. François Loos et François Goulard, respectivement ministre de l'Industrie, et ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, ont signé mercredi 7 mars le Contrat quadriennal 2006-2009 qui lie l'institut à l'Etat.
L'Institut national de recherche en informatique et en automatique se voit attribuer des moyens importants par l'Etat en contrepartie d'objectifs ambitieux et précis. Sur le plan budgétaire, le contrat prévoit que l'Etat soutiendra le développement de l'Inria via 3 nouvelles unités de recherche à Saclay, Bordeaux et Lille - avec doublement des effectifs dans ces unités. Par ailleurs, l'Etat poursuit l'objectif du précédent contrat quadriennal qui est celui d'un doublement des effectifs de l'institut en 10 ans. De plus, il augmentera sa subvention qui est de 140 millions en 2007, à 165,7 millions d'euros en 2009.
Des équipes projets de recherche au centre du système
En contrepartie de l'enveloppe financière et du contrat qui semble satisfaire l'ensemble des parties, Michel Cosnard, PDG de l'Inria, insiste sur les objectifs « mis en ?uvre par des équipes projets, dans les 7 défis identifiés comme prioritaires :
- le futur d'Internet et le futur du Web ;
- la fiabilité et la sécurité des logiciels ;
- le contrôle des système complexes ;
- la simulation et la visualisation ;
- la modélisation du vivant ;
- l'amélioration du traitement des données multimédias ;
- enfin le développement des STIC (Sciences et techniques de l'information et de la communication) dans le domaine médical.
Ce contrat engage l'Inria à concentrer ses efforts dans ces domaines, « tout en se réservant la possibilité de faire face à des défis émergents ». Mais que faire lorsqu'un projet arrive à son terme ou est dans une impasse ? « L'arrêter lorsqu'il est terminé, répond Michel Cosnard. Ou alors, faire des choix. Cela fait partie de la dynamique de notre recherche. Nous avons la mission nationale de définir des programmes de recherche résultant d'une dualité : ce que l'on va faire et avec quels moyens. Il faut se concentrer sur des sujets adaptés à notre discipline avec des petites équipes. »
Résultats : 138 « projets de recherche » sont menés par 170 équipes (dont plus de la moitié communes avec d'autres organismes de recherche ou universités) et l'obligation pour l'Inria de présenter un rapport annuel sur ses engagements.
« L'évaluation se fera par la reconnaissance académique et par la réussite économique », a précisé François Goulard.
Les STIC, vecteurs de croissance
Quant à François Loos, il a insisté sur les NTIC qui, selon le ministre de l'Industrie, « on accru de 50% la croissance américaine » ces dernières années. En France, « au-delà des pôles portant spécifiquement sur le logiciel ou les TIC, ces technologies sont au c?ur de près de 50% des projets de R&D déposés par les 66 pôles de compétitivité » a-t-il poursuivi.
En phase avec l'analyse du ministre, le PDG de l'Inria ose un pronostic : « je crois profondément aux STIC, notamment dans les applications à la biologie. Les relations entre ces deux disciplines permettent d'extraordinaires champs d'exploration. Je crois également beaucoup à l'importance des logiciels dans les systèmes embarqués. Mais surtout, je crois qu'il y aura encore bien d'autres domaines à explorer ! »