De la data à l'entreprise data driven, la transition est loin d'être simple. Et les DSI ou les Chief Data Officer ont un rôle clé d'organisation, d'homogénéisation, de sélection de la data pour accompagner la stratégie, ils doivent aussi mettre en place une gouvernance, accompagner le changement et acculturer des métiers. Les enjeux sont importants dans toutes les organisations, que l'on parle de secteur privé ou public, de l'industrie, du transport, de la banque ou même d'équipe sportive de haut niveau...
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Durant notre matinée CIO / Le Monde informatique La DSI, architecte de l'entreprise data driven, nous accueillerons de nombreux témoins et experts pour décrypter la question et surtout en comprendre les défis et résultats concrets. La conférence se tiendra le 12 décembre à partir de 8h30 dans l'auditorium d'un lieu emblématique des enjeux forts, le Parc des Princes.
FFR : Accompagner la stratégie sur le terrain
S'il est un terrain sur lequel la data joue un rôle central, il s'agit bien du sport, et plus particulièrement du sport collectif. Pour cette raison, dans cette enceinte du Parc des Princes qui a vu se jouer d'épiques matches du tournoi des 5 Nations et des finales tout aussi dramatiques du championnat de France, c'est le capitaine de l'équipe data de la Fédération française de rugby qui livrera le premier témoignage de la matinée. Jérôme Piscione nous racontera la place prise par la compétence data jusque chez les joueurs du XV de France, mais aussi comment de nouvelles données sur la pratique du rugby, les entraînements ou la santé physique et mentale des joueurs et leur analyse contribuent à l'évolution du jeu.
Adeo : passer au prédictif avec les applications métiers
Nous accueillerons ensuite Djamel Mostefa, directeur data et IA du groupe Adeo, qui comprend notamment des enseignes de bricolage comme Leroy Merlin ou Weldom. L'entreprise est d'ores et déjà assise sur un imposant patrimoine de data. Son défi ? En tirer la substantifique moelle et en exploiter la valeur. Le groupe de distribution veut dépasser l'analytique traditionnel et ses tableaux de bord, pour aller vers du prédictif, voire des préconisations apportées par l'IA, pour automatiser par exemple les processus liés à la marketplace et réduire le time-to-market. Comme pour tous nos témoins, Djamel Mostefa expliquera pourquoi le socle technique mis en place ne va pas sans gouvernance ni acculturation des équipes, y compris en matière d'IA et de machine learning. Avec un enjeu particulier pour Adeo, d'harmonisation entre les 23 entités du groupe.
Peaksys : gérer l'historique ou partir d'une feuille blanche
Chez Peaksys, la filiale informatique de Cdiscount, la data a pris une importance forte à double titre, comme nous le détaillera son directeur data, Julien Dulout. Elle accompagne d'une part l'activité de e-commerce B2C historique et d'autre part, le développement d'une activité B2B de mise à disposition de marketplaces pour d'autres acteurs du e-commerce, y compris concurrents de Cdiscount. Dans le premier cas, Peaksys a déployé une solution transverse unifiée de collecte, stockage et traitement des données, consolidant les trois plateformes hétérogènes qui existaient auparavant. Dans le second cas, elle est partie d'une page blanche, mais avec de fortes contraintes liées à la protection des données.
Transdev : un data office avec des relais dans le monde entier
Chez Transdev, l'opérateur de transports de personnes principalement sur rail et route, le CDO Laurent Verhoest décrit lui aussi la transformation vers le data driven comme un passage du simple tableau de bord à de la data transformant les actions des métiers sur le terrain. Un data office groupe fédère de multiples initiatives, émanant du terrain et touchant par exemple l'écoconduite, la sécurité et la sûreté. La structure vient aussi en appui de programmes stratégiques comme la maintenance ou la flotte zéro émission.
Le Data Office central dispose de data offices relais dans les différents pays où Transdev opère. Mais dans ce grand groupe très décentralisé, la démarche passe par la co-construction au sein de communautés correspondant à des périmètres importants d'activité. Enfin, Laurent Verhoest éclairera le sujet très sensible de la propriété des données remontées des machines.
Eramet : partir des objectifs stratégiques et aller sur le terrain
Eramet, géant de l'industrie minière et métallurgique française, dispose lui aussi d'un data office hébergé au sein même de la direction des opérations, le coeur de l'activité du groupe, et dirigé par Jean-Loup Loyer, chief data et analytics. Cette entité travaille uniquement sur des projets métier livrables en quelques mois aux opérations et s'appuie sur la DSI pour le socle technologique, comme le cloud Azure de Microsoft, et prend en charge les aspects relatifs à la production comme le MLops ou le FinOps. Le Data Office est au coeur de la stratégie data driven, puisque ses équipes partent des objectifs stratégiques de l'entreprise, et vont sur le terrain pour identifier les projets data alignés sur ces priorités. Jean-Loup Royer partagera certains cas d'usage très concrets comme la stabilisation du processus industriel de réalisation d'alliages à base de manganèse, un projet mené en Norvège.
BPCE : l'entreprise 'regulatory driven'
Les secteurs régulés ont été les premiers à exploiter la data pour accompagner la stratégie ou la transformation de leurs modèles, poussés justement par des contraintes réglementaires et légales fortes. Si l'on en croit nos derniers témoins de la matinée, Adil Barakate, directeur data management, et Lahoucine Bouisngar, Head of Financing Chain de l'entité GFS du groupe BPCE, on peut parler autant d'organisations « regulatory driven » que data driven. Mais la démocratisation de la donnée dans les métiers aide également les banquiers à mieux gérer les risques, améliorer le Time-to-market, voire aider à développer de nouvelles poches d'activité. Sur un socle aujourd'hui maîtrisé, l'activité de financement explore désormais les usages possibles de l'IA, et en particulier de l'IA générative.