Avant d’entrer en développement, les médicaments font l'objet d'un savant travail de recherche en laboratoire. La première étape de leur élaboration se fait à un niveau chimique. Il s’agit d’améliorer les propriétés des molécules d’intérêt pour qu’elles soient à la fois plus efficaces et mieux tolérées. « Nous identifions les molécules d’intérêt sur la base d'une batterie de tests prédictifs in vitro, biochimiques et cellulaires. Notre objectif est d’évaluer leurs propriétés et leur niveau d’efficacité, de toxicité et de solubilité », explique Laurent Schio, responsable du département chimie médicinale et optimisation moléculaire France chez Sanofi.
Au fil des années, les méthodes d'analyses des conséquences de l'utilisation de telle ou telle molécule sur l'organisme ont considérablement évolué. « Avant d'exposer des hommes et des femmes à de nouveaux traitements, il est important de s’assurer qu’ils seront non seulement efficaces mais également sans danger pour les patients. On essaie de maîtriser une large gamme de propriétés moléculaires en déterminant une multitude de variables pour éviter des phénomènes non désirés, comme un dysfonctionnement cardiaque ou une toxicité rénale à doses thérapeutiques», poursuit Laurent Schio.
Une solution d'analyse statistique 4 fois plus rapide
Pour effectuer ce minutieux et non moins complexe travail de découverte de molécules ayant les plus fortes probabilités de succès en clinique, le laboratoire recourrait à des solutions d'analyse statistique standards. Depuis quelques années, il s’est tourné vers des solutions externes pour mieux répondre à la fois à la complexité croissante des programmes de recherches et aussi aux exigences accrues des organismes d’enregistrement des médicaments en particulier.
« Il y a quelques années, nous avons eu connaissance d’une nouvelle solution d'analyse statistique et l’avons mise en oeuvre dans le cadre d'un projet de recherche à visée anti-cancéreuse. Cette solution a permis d’identifier plus efficacement notre candidat au développement parmi les 1500 molécules synthétisées pour ce projet. Grâce à cette méthode, nous sommes allés 4 fois plus vite par rapport à celle habituellement utilisée, précise Laurent Schio.
De son côté, Pierre-Yves Abecassis, expert en oncologie chez Sanofi, a également eu l'occasion de s'exprimer sur l'utilisation et les bénéfices de cette solution d'analyse statistique, Quinten.