Pépite française de la création de jeux-vidéo depuis 1997 et à l'origine de hits tels que Nomad Soul, Heavy Rain ou encore Beyond Two Souls - et en attendant Detroit : Become Human sur PS4 -, Quantic Dream a connu en quelques années une croissance exponentielle de ses activités. Et également de ses infrastructures informatiques : « A l'époque, le studio se servait de postes de travail comme de serveurs avec de très nombreux services qui tournaient dessus comme DHCP, impression, développement... Le problème était qu'en cas de panne, on risquait alors de tout perdre », raconte Benjamin Gosselin, responsable des systèmes d'information chez Quantic Dream, arrivé dans l'entreprise en 2013. Pour couronner le tout, la société a été contrainte de remettre à plat son infrastructure de virtualisation de serveurs : « On avait opté pour plusieurs hyperviseurs, Hyper V, ESX et celui de Red Hat, provoquant un vrai bazar en termes de gestion IT », se rappelle Benjamin Gosselin. Une situation qui avait alors bien entendu des répercussions en termes de supervision : « On se rendait compte d'un incident réseau le jour où la machine tombait en panne », précise le responsable SI de Quantic Dream.
A côté d'une supervision « manuelle », la société utilisait quand même un outil qui a rendu de fiers services, à savoir le logiciel open source Nagios, mais qui ne pouvait pas répondre à la multiplication des équipements, solutions et systèmes hétérogènes qui ont participé à la complexification tant de la gestion que de la supervision du système d'information du studio français. Et si, avant 2013, 70% du temps d'un collaborateur était ainsi dédié à la seule tâche de monitoring, il en est bien autrement depuis 2015. « En termes de fonctions, Nagios se montrait tout à fait satisfaisant mais posait quelques difficultés au niveau de l'interprétation des informations de monitoring loin d'être simples à appréhender, sans compter une très grande profondeur de configuration pouvant nécessiter de nombreuses heures », indique Benjamin Gosselin. Afin d'améliorer la supervision d'une infrastructure IT devenue au fil des ans de plus en plus hétérogène et faire remonter au niveau de ses serveurs - sur lesquels 160 machines virtuelles sont installées - une multitude d'indicateurs (activité, évolution du stockage, utilisation de la RAM ou du CPU, qualité du réseau...), Quantic Dream se met alors en recherche d'une solution plus appropriée.
PRTG Network Monitor de Paessler permet à Quantic Dream d'avoir une vue sur ses ressources réseaux et systèmes afin d'anticiper les incidents et prévenir des pannes. Agrandir la photo (crédit : Quantic Dream)
Une interface qui facilite l'interprétation des remontées d'informations des capteurs
Après avoir étudié sur le marché des outils comme Dell Kace et OpenManage, SolarWinds ou encore Fully Automated Nagios, c'est finalement vers l'offre de supervision réseau PRTG Network Monitor de Paessler que le studio français décide de se tourner. « Cette solution dispose d'une interface visuellement très attractive avec beaucoup de possibilités de configurations et une interconnexion native avec Active Directory », fait savoir Benjamin Gosselin. Testé au mois de mars/avril 2015, cette solution a été mise en place très rapidement. « Une simple reconnaissance réseau par scan a permis de faire remonter de 70 à 80% des capteurs installés sur nos plus importants périphériques et ce, sans aucune configuration », se réjouit Benjamin Gosselin. A noter que cette solution est aussi utilisée sur les fermes de calcul de la société, comprenant notamment des serveurs bare metal pour du calcul GPU ou de la compilation, tout comme sur ses serveurs de développement et de production.
Outre un bénéfice notable - pour un coût d'acquisition de licence d'une poignée de milliers d'euros - ayant permis de réallouer le temps de monitoring effectué par un des collaborateurs de la DSI de Quantic Dream, les alertes et remontées par Paessler peuvent également être interprétées avec plus de facilité par un technicien supérieur en informatique. « L'un des seuls véritables problèmes est lié au manque de reconnaissance de certains équipements et de la récupération d'informations MIB parfois illisibles en provenance par exemple de nos onduleurs et de nos baies de stockage Dell Compellent », regrette Benjamin Gosselin. Et Christophe de Fonseca, responsable de l'activité France de Paessler de préciser : « Nous fournissons des capteurs dédiés à des marques d'équipement comme Synology par exemple ou encore Equalogic mais ce n'est pas le cas avec Dell Compellent. L'idéal serait que les constructeurs utilisent les mêmes NIB pour tous leurs équipements, mais certains choisissent des stratégies de développement atypiques plus complexes ce qui ne facilite pas les choses. »
Note aux lecteurs : cet article a été mis à jour le 17 mai à 12h20.