La révolution du « développement citoyen » semble très prometteuse. Après tout, quelle entreprise ne souhaiterait pas être plus agile, tout en réduisant ses coûts et en accélérant sa capacité à mettre des solutions sur le marché ? Cependant, le nombre important de plateformes permettant aux utilisateurs de créer des workflows, d'automatiser des processus voire de bâtir des applications entières sans avoir les compétences des développeurs professionnels peut susciter le même type de problèmes que le shadow IT si les entreprises ne sont pas vigilantes sur la manière dont elles adoptent ces outils. Il ne s'agit pas seulement de risques sur la sécurité et les métiers, mais aussi de problèmes IT, telle la difficulté de maintenir les projets, la dette technique et d'autres enjeux de gestion, comme l'explique Jason Wong, analyste au sein du cabinet d'études Gartner. Ce dernier estime qu'en 2023, les utilisateurs d'outils low code et no code, également appelés « développeurs citoyens », dépasseront le nombre de développeurs professionnels dans les grandes organisations d'un facteur de quatre pour un.
La transformation numérique et l'hyperautomatisation à l'oeuvre vont encore amplifier l'adoption des outils low code et no code, selon l'analyse du Gartner Fabrizio Biscotti. Si les responsables IT omettent de prendre en compte les inconvénients qui vont de pair avec le recours accru aux développeurs citoyens, des problèmes importants se profilent. Pour CIO États-Unis, des entreprises ayant adopté des plateformes low code ou d'automatisation des workflows expliquent comment elles préparent la voie pour un usage plus productif et moins risqué des ces outils qui donnent de l'autonomie aux utilisateurs.