Force du business des entreprises, la data possède elle aussi son côté obscur. Ces données cachées, pas ou mal intégrées, sont baptisées classiquement la « dark data ». Elles sont l'équivalent, dans le monde de la donnée, du shadow IT dans celui des logiciels et du matériel. Non seulement, la dark data consomme bien du stockage mais, étant mal identifiée, elle est mal exploitée. Le potentiel business de ce patrimoine est donc simplement jamais réalisé. Selon une étude menée pour le compte de Splunk, c'est pourtant 55 % de la masse de données d'une entreprise qui peut être constituée de dark data. 81 % des répondants dans le monde mais seulement 64 % en France jugent les données comme fondamentales au succès de l'entreprise.
Le taux de dark data est estimé de 50 % pour 60 % des répondants à 75 % pour 25 %. Or, pour les trois quart des répondants, la possession du plus de données par rapport à ses concurrents est la condition du succès des entreprises. Pour collecter correctement et intégrer les dark datas, les principaux obstacles cités sont le volume concerné, le manque de compétences et de ressources adaptées. La majorité des répondants juge que toute politique « orientée donnée » est, dans leur entreprise, un pur slogan vide de toute réalité, 66 % jugeant que les dirigeants appuient insuffisamment les projets orientés data.
Manque d'enthousiasme autour de l'exploitation des données
L'exploitation de la donnée n'est cependant pas séduisante pour la plupart des répondants. La majorité ne souhaite pas travailler plus intensivement avec les données, les deux tiers ne voulant pas sortir de leur cadre fonctionnel actuel, quelque soit le coût porté par leur carrière ou sur leur entreprise. La première raison est un âge trop élevé pour avoir envie de se lancer dans une nouvelle voie.
Face à ces premiers constats, une solution pourrait être le recours aux capacités d'analyse de l'intelligence artificielle. 61 % des répondants jugent ainsi que le recours à l'IA va s'intensifier dans leur entreprise dans les années à venir, 12 % qu'elle pourrait même une orientation stratégique. 73 % estiment que l'IA peut combler les manques en compétences mais 82 % que l'humain restera au coeur du traitement de la donnée. Pour 72 %, l'IA n'est qu'un outil parmi d'autres.