Tout le monde connaît les tests captchas et a déjà dû en résoudre sur Internet, que ce soit en choisissant des images de bus ou de vélos, en entrant des combinaisons complexes de chiffres et de lettres, ou simplement en cliquant pour prouver qu'on n'est pas un robot. Si ces contrôles sont très utile, les bots ont trouvé des parades et la situation n'a fait qu'empirer avec l'IA.
Alors, pourquoi y a-t-il encore autant de captchas sur le web ? Apparemment, ils servent désormais un objectif différent. Au lieu d'identifier et de bloquer les robots, ils sont utilisés pour collecter des données sur les utilisateurs, selon une chaîne YouTube nommée Chuppl (repérée par Techspot).
Le recaptcha de Google sous le feu des critiques
Dans la vidéo citée précédemment, le recaptcha de Google est particulièrement problématique. Les versions 2 et 3 ne seraient pas du tout conçus pour repousser les robots. Au contraire, leur principal objectif est de collecter des données sur tous ceux qui tentent de les résoudre. Non seulement il récupère des informations sur le type de navigateur et l'adresse IP, mais il stocke également des informations relatives à l'historique du navigateur, des cookies, etc. Toutes ces informations glanées sont vendues à d'autres entreprises. En cochant une case captcha inoffensive, vous transmettez des données sensibles sans avoir la possibilité d'en refuser la collecte. Les experts estiment la valeur des données ainsi collectées à environ 898 M€, ce qui montre à quel point le commerce des données captcha peut être lucratif.
Les défenseurs de la protection des données personnelles demandent l'abolition de ces derniers. Non seulement ils ne remplissent plus leur objectif déclaré, mais ils nuisent également à l'expérience des utilisateurs sur les sites web et constituent une porte d'entrée pour les pirates informatiques.