C'est une page qui se tourne de l'histoire du cloud souverain. Après un lancement chaotique sur fond de retards à l'allumage ayant débouché sur le départ de son ancien PDG Patrick Starck, la société Cloudwatt - financée notamment par l'Etat et les contribuables pour au moins 75 M€ - tire sa révérence définitive. « A compter du 1er février 2020, la plateforme Cloudwatt sera désactivée et sans action de votre part vos données seront définitivement effacées et non récupérables », a averti la société dans un message destiné à ses clients relayé sur Twitter.
Cette annonce constitue une demi-surprise, Cloudwatt n'étant plus que l'ombre de lui-même depuis son rachat intégral par Orange en mars 2015. « L’offre et la technologie de Cloudwatt représentent une opportunité pour accélérer le déploiement du cloud public souverain en France et en Europe », pouvait-on lire dans un communiqué de l'époque.
Les clients incités à migrer vers Flexible Engine
Depuis, de l'eau a coulé sous les ponts et bien que l'opérateur hébergeait les pods Cloudwatt dans son datacenter à Val-de-Reuil, il ne faisait plus mystère que ce dernier privilégiait à présent sa propre technologie, Flexible Compute. Un choix d'ailleurs confirmé dans la lettre d'adieu envoyée aux utilisateurs : « Nous disposons ainsi d'une autre solution OpenStack opérée par Orange Business Services, disponible en France comme à l'international : Flexible Engine. Cette solution permet notamment d'héberger vos applications aussi bien traditionnelles que cloud native et vous offre une richesse fonctionnelle incomparable ».
Si les clients actuels de Cloudwatt sont prévenus de la fin de service, ce n'est pas le cas des prospects éventuels : sur le site web du fournisseur, tout se passe comme si de rien n'était avec toujours - étrangement - la possibilité de créer un compte alors même que les données et applications stockées et créées dessus devront avoir impérativement été migrées au plus tard le 31 janvier 2020.