SFR développera finalement son offre de cloud avec Bull. Après l'abandon des négociations entre l'opérateur et Dassault Systèmes, l'Etat à finalement accepté de financer une partie du projet de ce nouveau consortium via le Fonds National de Sécurité Numérique (FSN) et à hauteur de 75 millions d'euros. Une société commune aux trois investisseurs et qui devrait à terme permettre la création de 400 empois va donc être créée. Principal actionnaire, SFR détiendra 47% des parts tandis que l'Etat et Bull possèderont respectivement 33% et 20% de la société. Le coût total de l'opération est estimé à près de 250 millions d'euros.
Un accompagnement pour les PME
A terme, le communiqué précise que cette centrale numérique devrait fournir à « l'ensemble des acteurs de l'informatique, de la sécurité, des télécoms, ainsi (qu'aux) jeunes pousses innovantes » une solution laaS (Infrastructure as a Service) conçue avec une architecture ouverte, sécurisée et respectueuse de l'environnement.
Pensée tant pour les plus grands groupes que pour les petites et moyennes entreprises, la solution devrait par ailleurs permettre une transition facilitée des données vers le système de cloud. Il s'agit de proposer un ensemble de services comprenant une aide à la migration des données et un accompagnement destiné en priorité aux PME-PMI dans le but d'alléger leur contrainte informatique et leurs dépenses, mais aussi dans l'optique d'améliorer leur compétitivité.
Grâce au projet Andromède, l'Etat espère ainsi répondre au besoin critique de services informatiques virtualisés et indispensables au bon fonctionnement des entreprises dans des conditions garantissant leur indépendance, leur sécurité, la confidentialité et la proximité de leurs informations. Les premières offres commerciales devraient être disponibles peu avant l'été.
Cloud Andromède: SFR/Bull concurrenceront Orange/Thalès
La réponse du deuxième opérateur de France au cloud développé par Orange et Thalès pour le projet Andromède ne se sera pas fait attendre. Après un échec de coopération avec le géant français Dassault Systemes, SFR et Bull ont eux aussi obtenu le soutien de l'Etat.